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Colonialisme, néocolonialisme et balkanisation : Les trois âges d’une domination

, néocolonialisme et balkanisation : Les

 trois âges d’une domination

09 May 2016
Irak, Lybie, Soudan, Somalie, etc., la liste des nations éclatées en morceaux suite à une guerre et à une intervention militaire états-unienne et/ou européenne ne cesse de grandir. Au colonialisme direct d’un « premier âge » du capitalisme et au néocolonialisme d’un « second âge » semble succéder le « troisième âge » de la balkanisation. En parallèle, une mutation des formes du racismepeut être constatée. Au racisme biologique a succédé le racisme culturaliste après la seconde guerre mondiale et ce dernier tend depuis plusieurs décennies à se décliner à partir du religieux sous la forme dominante pour l’instant de l’islamophobie. Nous sommes, selon nous, en présence de trois historicités en articulation étroite : celle du système économique, celle des formes politiques de la domination et celle des idéologies de légitimation.

Retour sur Christophe Colomb

La vision dominante de l’eurocentrisme explique l’émergence puis l’extension du capitalisme à partir de facteurs internes aux sociétés européennes. Il en découle la fameuse thèse de certaines sociétés (certaines cultures, certaines religions, etc.) dotées d’une historicité et d’autres n’en étant pas pourvue. Quand Nicolas Sarkozy affirme en 2007 que « le drame de l’Afrique, c’est que l’homme africain n’est pas assez entré dans l’histoirei », il ne fait que reprendre une antienne des idéologies de justification de l’esclavage et de la colonisation :
« La « déshistoricisation » joue un rôle décisif dans la stratégie de colonisation. Elle légitime la présence des colonisateurs et certifie l’infériorité des colonisés. La tradition des histoires universelles, puis les « sciences coloniales » ont imposé un postulat sur lequel s’est construite l’historiographie coloniale : l’Europe est « historique » tandis que « l’a-historicité » caractérise les sociétés colonisées définies comme traditionnelles et immobiles. […] L’Europe, mue par ses valeurs intellectuelles et spirituelles, remplit, à travers l’expansion coloniale, une mission historique en faisant entrer dans l’Histoire des peuples qui en étaient privés ou qui étaient figés dans un stade de l’évolution historique dépassé par les Européens (état de nature, moyen âge, etc.)ii. »
L’ancienneté et la récurrence (au-delà des modifications de formes et de présentation) de cette lecture essentialiste et eurocentrée de l’histoire du monde souligne sa fonction sociale et politique : la négation des interactions. Depuis que Christophe Colomb a fait débarquer ses soldats, l’histoire mondiale est devenue une histoire unique, globale, reliée, mondialisée. La pauvreté des uns ne peut plus s’expliquer sans interroger les liens de causalité avec la richesse des autres. Le développement économique des uns est indissociable du sous-développement des autres. Les progrès des droits sociaux ici ne sont possibles que par la négation des droits là-bas.
L’invisibilisation des interactions nécessite une mobilisation de l’instance idéologique afin de formaliser des grilles explicatives hiérarchisantes. Ces grilles constituent le « racisme » à la fois dans ses constantes et dans ses mutations. Il y a invariance car tous les visages du racisme, du biologisme à l’islamophobie, ont une communauté de résultat : la hiérarchisation de l’humanité. Il y a également mutation car chaque visage du racisme correspond à un état du système économique de prédation et à un état du rapport des forces politiques. Au capitalisme pré-monopoliste correspondra l’esclavage et la colonisation comme forme de domination politique et le biologisme comme forme du racisme. Au capitalisme monopoliste correspondra le néocolonialisme comme forme de domination et le culturalisme comme forme du racisme. Au capitalisme monopoliste mondialisé et sénile correspondra la balkanisation et le chaos comme forme de domination et l’islamophobie (en attendant d’autres déclinaisons pour d’autres religions du Sud en fonction des pays à balkaniser) comme forme du racisme.
Les liens entre l’évolution de la structure économique du capitalisme et les formes de la domination ont depuis longtemps déjà été mis en évidence par Mehdi Ben Barka dans son analyse de l’apparition du néocolonialisme comme successeur du colonialisme direct. Analysant les « indépendances octroyées », il les met en lien avec les mutations de la structure économique des pays dominants :
« Cette orientation [néocoloniale] n’est pas un simple choix dans le domaine de la politique extérieure ; elle est l’expression d’un changement profond dans les structures du capitalisme occidental. Du moment qu’après la Seconde Guerre mondiale l’Europe occidentale, par l’aide Marshall et une interpénétration de plus en plus grande avec l’économie américaine, s’est éloignée de la structure du XIXème siècle pour s’adapter au capitalisme américain, il était normal qu’elle adopte également les relations des Etats-Unis avec le monde ; en un mot qu’elle ait aussi son « Amérique Latineiii. »
Pour le leader révolutionnaire marocain, c’est bien la monopolisation du capitalisme qui suscite le passage du colonialisme au néocolonialisme. De même, la précocité de la monopolisation aux Etats-Unis est une des causalités de la précocité du néocolonialisme comme forme de domination de l’Amérique Latine.
Les liens entre la forme de la domination et les évolutions des formes du racisme ont pour leur part été mis en évidence par Frantz Fanon. Les résistances que suscite une forme de domination (le colonialisme par exemple) contraint cette dernière à muter. Cette mutation nécessite cependant le maintien de la hiérarchisation de l’humanité et, en conséquence, appelle un nouvel âge de l’idéologie raciste. « Ce racisme, précise Fanon, qui se veut rationnel, individuel, déterminé, génotypique et phénotypique se transforme en racisme culturel ». Quant aux facteurs qui poussent à la mutation du racisme, Frantz Fanon mentionne la résistance des colonisés, l’expérience du racisme, c’est-à-dire « l’institution d’un régime colonial en pleine terre d’Europe », et « l’évolution des techniquesiv » c’est-à-dire les transformations de la structure du capitalisme, comme le relevait Ben Barka..
Sans entrer dans le débat complexe d’une périodisation précisément datée du capitalisme, il est donc possible de relier les trois ordres de faits que sont les mutations de la structure économique, des formes de la domination politique et des transformations de l’idéologie raciste. Les trois « âges » du capitalisme appellent trois « âges » de la domination suscitant trois « âges » du racisme.

L’enfance du capitalisme

Le propre du capitalisme comme mode de production économique est qu’il appelle par sa loi du profit une extension permanente. Il est d’emblée en mondialisation même si cette dernière connaît des seuils de développement. C’est dire la duperie du discours actuel sur la mondialisation, la présentant commeun phénomène entièrement nouveau lié aux mutations technologiques. Comme le souligne Samir Amin, la naissance du capitalisme et sa mondialisation vont de pair :
« Le système mondial n’est pas la forme relativement récente du capitalisme, remontant seulement au troisième tiers du XIXème siècle lorsque se constituent « l’impérialisme » (au sens que Lénine a donné à ce terme) et le partage colonial du monde qui lui est associé. Au contraire, nous disons que cette dimension mondiale trouve d’emblée son expression, dès l’origine, et demeure une constante du système à travers les étapes successives de son développement. En admettant que les éléments essentiels du capitalisme se cristallisent en Europe à partir de la Renaissance – la date de 1492, amorce de la conquête de l’Amérique, serait la date de naissance simultanée du capitalisme et du système mondial  les deux phénomènes sont inséparablesv. »
Autrement dit, le pillage et la destruction des civilisations amérindiennes ainsi que l’esclavage ont été les conditions pour que le mode de production capitaliste puisse devenir dominant dans les sociétés européennes. Il n’y a pas eu naissance du capitalisme puis ensuite extension mais un pillage et une violence totale réunissant les conditions matérielles et financières pour que s’installe le capitalisme. Soulignons d’ailleurs avec Eric Williams que la destruction des civilisations amérindiennes s’est accompagnée d’une mise en esclavage. Ainsi, ce n’est pas l’esclavage qui est la conséquence du racisme mais ce dernier qui est le résultat de l’esclavage des Indiens. « Dans les Caraïbes, souligne cet auteur, le terme d’esclavage a été trop exclusivement appliqués aux Nègres. […] Le premier exemple de commerce d’esclaves et de main d’œuvre esclavagiste dans le Nouveau Monde ne concerne pas le Nègre mais l’Indien. Les Indiens succombèrent rapidement sous l’excès de travail et, comme la nourriture était insuffisante, ils mourraient de maladies importées par le Blancvi ».
La colonisation n’est ensuite que le processus de généralisation des rapports capitalistes au reste du monde. Elle est la forme de la domination politique enfin trouvée pour l’exportation et l’imposition de ces rapports sociaux au reste de la planète. Pour ce faire, il fallait bien entendu détruire les rapports sociaux indigènes et les formes d’organisations sociales et culturelles qu’ils avaient engendrés. L’économiste algérien Youcef Djebari a montré l’ampleur de la résistance des formes antérieures d’organisations sociales et l’indispensable violence pour les détruire : « Le capital français a été confronté, dans toutes ses tentatives d’annexion et de domination de l’Algérie, à une formation sociale et économique hostile à sa pénétration. Il a déployé tout un arsenal de méthodes pour écraser et soumettre les populations autochtonesvii. » La violence totale est de ce fait consubstantielle à la colonisation.
C’est pour légitimer cette violence et ces destructions qu’apparaît le racisme biologique. Le racisme,souligne Fanon, « entre dans un ensemble caractérisé : celui de l’exploitation éhontée d’un groupe d’homme par un autre. […] C’est pourquoi l’oppression militaire et économique précède la plupart du temps, rend possible, légitime le racisme. L’habitude de considérer le racisme comme une disposition de l’esprit, comme une tare psychologique doit être abandonnéeviii ».
Le racisme en tant qu’idéologie de hiérarchisation de l’humanité justifiant la violence et l’exploitation n’est donc pas une caractéristique de l’humanité mais une production historiquement et géographiquement située : l’Europe de l’émergence du capitalisme. Le biologisme comme premier visage historique du racisme connaît son âge d’or au dix-neuvième siècle en même temps que l’explosion industrielle d’une part et que la ruée coloniale d’autre part. Le médecin et anthropologue français Paul Broca classe les crânes humains à des fins comparatives et conclut que « le Nègre d’Afrique occupe, sous le rapport de la capacité crânienne, une situation à peu près moyenne entre l’Européen et l’Australienix[]». Il y a donc plus inférieur que le Noir, l’Aborigène mais un supérieur incontesté, l’Européen. Et comme toutes les dominations nécessitent des processus de légitimation, si ce n’est similaires du moins convergents, il étend sa méthode à la différence des sexes pour conclure que « la petitesse relative du cerveau de la femme dépend à la fois de son infériorité physique et de son infériorité intellectuellex ».

Monopoles, néocolonialisme et culturalisme

Le vingtième siècle est celui de la monopolisation du capitalisme. Ce processus se déroule à des rythmes inégaux pour chacune des puissances. Ce sont progressivement de grands groupes industriels qui dirigent l’économie et le capital financier devient prépondérant. Le lien physique et subjectif entre le propriétaire et sa propriété disparaît au profit du lien entre le coupon de l’action boursière et l’actionnaire. Le grand colon propriétaire terrien cède la première place à l’actionnaire des mines. Cette nouvelle structure du capitalisme appelle une nouvelle forme de la domination politique, le néocolonialisme que Kwame Nkrumah définit comme suit : « L’essence du néocolonialisme, c’est que l’Etat qui y est assujetti est théoriquement indépendant, possède tous les insignes de la souveraineté sur le plan international. Mais en réalité son économie, et par conséquent sa politique, sont manipulées de l’extérieurxi. »
Les prises de consciences nationalistes et le développement des luttes de libération nationale accélèrent bien sûr la transition d’une forme de la domination politique à l’autre. Mais, comme l’objectif est de maintenir la domination, il y a encore nécessité de justifier une hiérarchisation de l’humanité. La nouvelle domination politique a besoin d’un nouvel âge du racisme. Le racisme culturaliste émergera progressivement comme réponse à ce besoin en devenant dominant dans les décennies 60 à 80. Désormais, il ne s’agit plus de hiérarchiser biologiquement mais culturellement. L’expert et le consultant remplacent le colon et le militaire. On n’étudie plus « l’inégalité des crânes » mais les « freins culturels au développement ». Ne pouvant plus se légitimer sur la base biologique, la hiérarchisation de l’humain se déplace en direction du culturel en attribuant aux « cultures » les mêmes caractéristiques auparavant censées spécifier les « races biologiques » (fixité, homogénéité, etc.).
Sur le plan international, le nouveau visage du racisme permet de justifier le maintien d’une pauvreté et d’une misère populaire en dépit des indépendances et des espoirs d’émancipation qu’elles ont portés. Eludant les nouvelles formes de dépendances (fonctionnement du marché mondial, rôle de l’aide internationale, franc CFA, etc.), il ne reste comme causes explicatives que des traits culturels censés caractériser les peuples des anciennes colonies : l’ethnisme, le tribalisme, le clanisme, le gout de l’apparat, des dépenses somptuaires, etc. Tout un courant théorique dit « afro-pessimiste » s’est ainsi déployé. Stéphan Smith considère que « L’Afrique ne tourne pas parce qu’elle reste “bloquée” par des obstacles socioculturels qu’elle sacralise comme ses gris-gris identitaires » ou encore que « la dactylo, désormais pourvue d’un ordinateur, n’a plus le front coloré du ruban encreur, à force de faire la sieste sur la machine à écrirexii ». En écho, Bernard Lugan lui répond que la charité, la compassion, la tolérance et les droits de l’homme sont étrangers aux « rapports interafricains ancestrauxxiii».
Sur le plan national, le racisme culturaliste joue la même fonction mais à l’endroit des populations issues de l’immigration. Expliquer culturellement des faits pointant les inégalités systémiques dont ils sont victimes permet de délégitimer les revendications et les révoltes qu’elles suscitent. L’échec scolaire, la délinquance, le taux de chômage, les discriminations, les révoltes des quartiers populaires, etc., ne s’expliqueraient plus par des facteurs sociaux et économiques, mais par des causalités culturelles ou identitaires.

Capitalisme sénile, balkanisation et islamophobie

Depuis ce qui a été appelé « mondialisation », le capitalisme est confronté à de nouvelles difficultés structurelles. L’approfondissement permanent de la concurrence entre les différentes puissances industrielles rend impossible la moindre stabilisation. Les crises se succèdent les unes aux autres sans interruptions. Le sociologue Immanuel Wallerstein considère que :
« Nous sommes entrés depuis trente ans dans la phase terminale du système capitaliste. Ce qui différencie fondamentalement cette phase de la succession ininterrompue des cycles conjoncturels antérieurs, c’est que le capitalisme ne parvient plus à “faire système”, au sens où l’entend le physicien et chimiste Ilya Prigogine (1917-2003) : quand un système, biologique, chimique ou social, dévie trop et trop souvent de sa situation de stabilité, il ne parvient plus à retrouver l’équilibre, et l’on assiste alors à une bifurcation. La situation devient chaotique, incontrôlable pour les forces qui la dominaient jusqu’alorsxiv. »
Il ne s’agit pas simplement d’une crise de surproduction. Contrairement à celle-ci, la récession ne prépare aucune reprise. Les crises se succèdent et s‘enchaînent sans aucune reprise, les bulles financières s’accumulent et explosent de plus en plus régulièrement. Les fluctuations sont de plus en plus chaotiques et donc imprévisibles. La conséquence en est une quête du profit maximum par n’importe quels moyens. Dans cette concurrence exacerbée en situation d’instabilité permanente, le contrôle des sources de matières premières est un enjeu encore plus important que par le passé. Il ne s’agit plus seulement d’avoir pour soi-même un accès à ces matières premières mais aussi de bloquer l’accès à ces ressources pour les concurrents (et en particulier des économies émergentes : Chine, Inde, Brésil, etc.).
Les Etats-Unis, menacés dans leur hégémonie, répondent par la militarisation et les autres puissances les suivent afin de préserver également l’intérêt de leurs entreprises. « Depuis 2001, fait remarquer l’économiste Philip S. Golub, les États-Unis sont engagés dans une phase de militarisation et d’expansion impériale qui a fondamentalement bouleversé la grammaire de la politique mondialexv ». De l’Asie centrale au Golfe Persique, de l’Afghanistan à la Syrie en passant par l’Irak, de la Somalie au Mali, les guerres suivent la route des sites stratégiques du pétrole, du gaz, des minéraux stratégiques. Il ne s’agit plus de dissuader les concurrents et/ou adversaires mais de mener des « guerres préventives ».
A la mutation de la base matérielle du capitalisme correspond une mutation des formes de la domination politique. L’objectif n’est plus principalement d’installer des gouvernements fantoches » qui ne peuvent plus résister durablement aux colères populaires. Il est de balkaniser par la guerre afin de rendre ces pays ingouvernables. De l’Afghanistan à la Somalie, de l’Irak au Soudan, le résultat des guerres est partout le même : la destruction des bases mêmes des nations, l’effondrement de toutes les infrastructures permettant une gouvernabilité, l’installation du chaos. Il s’agit désormais de balkaniser les nations.
Une telle domination a besoin d’une nouvelle légitimation formulée dans la théorie du choc des civilisations. Cette dernière a vocation de susciter des comportements de panique et de peur dans le but de susciter une demande de protection et une approbation des guerres. Du discours sur le terrorisme nécessitant des guerres préventives à la théorie du grand remplacement, en passant par les campagnes sur l’islamisation des pays occidentaux et sur les réfugiés vecteurs de terrorisme, le résultat attendu est sans-cesse le même : peur, panique, demande sécuritaire, légitimation des guerres, construction du musulman comme nouvel ennemi historique. L’Islamophobie est bien un troisième âge du racisme correspondant aux mutations d’un capitalisme sénile c’est-à-dire ne pouvant plus rien apporter de positif à l’humanité, ne pouvant apporter que la guerre, la misère et la lutte de tous contre tous. Il n’y a pas choc des civilisations mais crise de civilisation impérialiste qui appelle une véritable rupture. Ce n’est pas la fin du monde mais la fin de leur monde qu’ils tentent d’éviter par tous les moyens.
Notes:
i Nicolas Sarkozy, discours de Dakar du 26 juillet 2007,http://www.lemonde.fr/afrique/article/2007/11/09/le-discours-de-dakar_976786_3212.html.
ii Pierre Singaravelou, Des historiens sans histoire ? La construction de l’historiographie coloniale en France sous la Troisième République, Actes de la Recherche en Sciences Sociales, n° 185, 2010/5, p. 40.
iii Mehdi Ben Barka, Option révolutionnaire au Maroc. Ecrits politiques 1957-1965, Syllepse, Paris, 1999, p. 229-230.
iv Frantz Fanon, Racisme et Culture, Pour la Révolution africaine. Ecrits politiques, La Découverte, Paris, 2001, p. 40.
v Samir Amin, Les systèmes régionaux anciens, L’Histoire globale, une perspective afro-asiatique, éditions des Indes savantes, Paris, 2013, p. 20.
vi Eric Williams, Capitalisme et esclavage, Présence Africaine, 1968, p. 19.
vii Youcef Djebari, La France en Algérie, la genèse du capitalisme d’Etat colonial, Office des Publications Universitaires, Alger, 1994, p. 25.
viii Frantz Fanon, Racisme et culture, op.cit., p. 45.
ix Paul Broca, Sur le volume et la forme du cerveau suivant les individus et suivant les races, Volume 1, Hennuyer, Paris, 1861, p. 48.
x Paul Broca, Sur le volume et la forme du cerveau suivant les individus et suivant les races, op.cit., p. 15.
xi Kwame Nkrumah, Le néocolonialisme, dernier stade de l’impérialisme, Présence Africaine, Paris, 1973, p. 9.
xii Stephen Smith, Négrologie, : Pourquoi l’Afrique meurt, Fayard, Paris, 2012, p. 49 et 58.
xiii Bernard Lugan, God bless Africa. Contre la mort programmée du continent noir, Carnot, Paris, 2003, pp. 141 142
xiv Immanuel Wallerstein, Le capitalisme touche à sa fin, Le Monde 16 décembre 2008,http://www.lemonde.fr/la-crise-financiere/article/2008/12/16/le-capitalisme-touche-a-sa-fin_1105714_1101386.html
xv Philip S Golub, De la mondialisation au militarisme : la crise de l’hégémonie américaine, A Contrario, 2004, n°2, p. 9.
Source: Investig’Action

La sale guerre du gouvernement espagnol contre la démocratie vénézuélienne


La sale guerre du gouvernement espagnol contre la 


démocratie vénézuélienne




Jusqu’il y a peu, le problème vénézuélien faisait partie de la politique intérieure du pays. Le show électoral espagnol a influé sur l’ordre du jour de tous les partis politiques de l’éventail aussi bien de droite que de gauche. Mais en ce moment, il y a des éléments qui indiquent que le gouvernement espagnol a joué un rôle plus actif dans la guerre sale contre le Venezuela, comme il l’a fait en son temps contre Cuba pour influencer les gouvernements européens.



La politique espagnole est toujours pleine de paradoxes, de simulacres et d’actions excessives. Beaucoup d’entre elles sont mises en scène pour essayer de convaincre les Espagnols qu’en plus d’utiliser leurs fonctions pour s’enrichir, ils font quelque chose qui ressemble à ce que, sous d’autres cieux, on appelle « gérer les affaires publiques et défendre les intérêts du pays. »

Mais quand on analyse, même superficiellement, la politique étrangère concernant le Venezuela, on trouve tellement d’incohérences et de non-sens qu’on ne peut que penser qu’il y a un scénario écrit et/ou dirigé de l’étranger ou, ce qui revient au même, que notre politique étrangère est subordonnée aux intérêts de l’empire états-unien.
Comment expliquer sinon que le ministre des Affaires Etrangères ait validé un plébiscite organisé par l’opposition vénézuélienne, sans aucune garantie et sans le soutien du Conseil National Electoral, à l’issue duquel on a brûlé les bulletins de vote, avec des observateurs qui reconnaissent avoir été payés par les organisateurs, etc… alors que le gouvernement espagnol déclare illégale la consultation organisée en Catalogne ?
Comment expliquer que le gouvernement vénézuélien et son Président étant reconnus comme légitimes par l’Etat espagnol, M. Dastis, ministre des Affaires Etrangères, déclare que « ce n’est pas une démocratie » ? Comment interpréter qu’après une rencontre avec son homologue états-unien, Rex Tillerson, il affirme « qu’il faut continuer à augmenter la pression pour que le Venezuela redevienne une démocratie ? »

Toute personne sensée pourrait se poser une simple question qui l’aiderait à comprendre qu’au Venezuela, se livre l’une des batailles les plus importantes d’une guerre mondiale dirigée par les Etats-Unis et que le gouvernement espagnol n’est rien d’autre qu’un vassal servile au service de la logique impérialiste. Sans doute, il faudrait tout d’abord faire un effort de désintoxication de l’information pour que ce qui est évident ne soit pas neutralisé par la propagande des médias que nous ingérons quotidiennement. Mais en réalité, il suffirait d’appliquer aux médias de masse les mêmes critères et les mêmes soupçons que nous avons quand ils nous donnent des informations sur notre propre pays. Voyons quelles seraient ces questions :

A quoi est dû le fait que la puissance de guerre la plus importante du monde (800 bases militaires dispersées dans le monde entier, le budget militaire le plus élevé de la planète, 200.000 soldats déployés dans 100 pays) déclare, par un décret exécutif, que le Venezuela est une « menace inhabituelle et extraordinaire », un pays qui n’a pas de bases militaires à l’étranger et dont l’armée est à la 52° place au classement mondial ?

Quelles ressources naturelles et morales le Venezuela possède-t-il qui en fassent une menace pour l’Empire et ses alliés ?

Si le Venezuela est une dictature, comment se fait-il que depuis que Chávez a été élu Président (1999), plus de 20 élections aient été organisées, que le Centre états-unien Carter, qui agit en tant qu’observateur des élections, ait reconnu son système électoral comme l’un des plus clairs et transparents du monde, que le gouvernement bolivarien de Nicolás Maduro occupe un poste important dans les principales commissions des Nations Unies où on a besoin d’être élu (le Venezuela a simultanément un mandat dans 7 commissions, y compris la présidence du Conseil des Droits de l’Homme de l’ONU jusqu’en 2018.)

Rien qu’en janvier 2017, on a enregistré au Mexique 1.938 homicides, de mars 2016 à mars 2017, 156 dirigeants sociaux et défenseurs des Droits de l’Homme ont été assassinés en Colombie, d’où vient alors que les médias de masse ne parlent que de la violence au Venezuela et que le ministre des Affaires Etrangères espagnol dise que la situation au Venezuela est insoutenable ?

Si la situation au Venezuela est tellement insoutenable, comment se fait-il que son taux d’émigration soit le plus bas de l’Amérique Latine (0,4% contre 11,8% pour le Mexique par exemple) ? Comment expliquer que son taux de chômage soit de 6% (en Espagne, il est de 20,9%) et, qu’avec Cuba, le Venezuela soit le pays du continent dans lequel il y a le moins d’inégalités (l’Espagne est la pays de l’ OCDE où il y a le plus d’inégalités) et qu’il n’y ait pas de malnutrition (en Espagne, la population en danger de pauvreté est de 28,3%) ? Comment se fait-il que la mortalité infantile soit en-dessous de la moyenne régionale et qu’il n’y ait ni journalistes assassinés ni disparitions forcées ?

Quand nous essayons de répondre à ces 5 questions, la première conclusion est que les attaques actuelles du gouvernement espagnol contre le Venezuela ont d’autres raisons que celles invoquées publiquement et ne proviennent pas de son souci pour la paix ou l’amélioration des conditions de vie du peuple vénézuélien.

Jusqu’il y a peu, le problème vénézuélien faisait partie de la politique intérieure du pays. Le show électoral espagnol a influé sur l’ordre du jour de tous les partis politiques de l’éventail aussi bien de droite que de gauche. Ainsi, une fois consolidée la criminalisation médiatique, le Venezuela a été une arme de jet pour accuser Podemos de populisme, de radicalisme et d’autoritarisme, mais il a été aussi pour eux un obstacle gênant qu’il fallait constamment contourner, pour une raison morale douteuse. La plupart des partis politiques du pays ont pris position, ouvertement ou timidement, activement ou passivement, dans la logique de guerre sale contre le gouvernement bolivarien.

Le double rôle consistant à mener les campagnes électorales tout en étant au service des Etats-Unis et donc en diffusant une image négative du Venezuela a été la ligne dominante de la politique espagnole.

Mais en ce moment, il y a des éléments qui indiquent que le gouvernement espagnol a joué un rôle plus actif dans la guerre sale contre le Venezuela, comme il l’a fait en son temps contre Cuba pour influencer les gouvernements européens. La fréquence des déclarations contre le gouvernement bolivarien a augmenté, le gouvernement a élevé le ton et est devenu le porte-parole des thèses putschistes de l’opposition vénézuélienne. Les médias espagnols ont radicalisé leur campagne empoisonnée et, en général, les uns et les autres reproduisent point par point la propagande états-unienne.

Tout montre que les principaux acteurs politiques espagnols exécutent une commande : créer les conditions pour qu’aussi bien l’opinion publique espagnole que l’opinion publique européenne soient favorables à une intervention armée. Les déclarations du démocrate douteux, l’ex-président Felipe González, affirmant qu’on ne doit pas organiser une Assemblée Nationale Constituante au Venezuela suffisent comme exemple. Un ex-président qui ne peut cacher ses excellentes relations et les intérêts qu’il partage avec l’oligarchie vénézuélienne et qui n’a pas hésité à faire cause commune avec l’ex-président Aznar contre le gouvernement bolivarien.

Dans le cas des Etats-Unis, il est évident que dans l’escalade de guerre actuelle, mettre à genoux le Venezuela est un objectif prioritaire si on envisage l’un des scénarios possibles prévus par les think tanks : un affrontement avec d’autres puissances à capacité militaire équivalente comme la Russie. Pour ce scénario, on présente comme nécessaire de récupérer des zones d’influence et le contrôle de sources d’énergie et d’approvisionnement, à savoir ce qui est considéré par les politiciens états-uniens comme « l’arrière-cour latino-américaine. »

Le Venezuela est une pièce clef dans cette perspective puisque la page officielle de la CIA signalait, en 2015, que le Venezuela était le pays qui avait les plus importantes réserves de pétrole prouvées du monde (18 % du total) et, évidemment, de grandes réserves de gaz, de ressources hydrauliques et de minerais rares.

Il y a un facteur important que nous ne verrons jamais dans les analyses des think tanks, c’est qu’au Venezuela se trouvent aujourd’hui d’importantes ressources morales : la défense de sa souveraineté et de son indépendance politique, l’intégration régionale basée sur des critères de coopération, le soutien aux causes justes comme la Palestine, un projet égalitaire et de justice sociale de caractère socialiste… Nous pourrions dire qu’après la résistance héroïque de Cuba, le flambeau est passé aux mains des Vénézuéliens.

Toutes les données objectives signalent que la guerre sale contre le Venezuela a été mise en marche depuis longtemps, qu’avec le président états-unien B. Obama, on a appuyé sur l’accélérateur et qu’avec Donald Trump se poursuit le plan d’intervention fixé. En avril de cette année, l’amiral états-unien chef du Commandement Sud, Kurt Tidd, a dit devant le Comité des Services Militaires du Sénat des États-Unis que la situation au Venezuela avait empiré et que cela pourrait déclencher une « crise humanitaire qui demande une intervention militaire au niveau régional. ». Ensuite, il a dû préciser qu’il ne parlait pas d’une intervention militaire, mais il n’y a aucun doute que ses paroles donnent un aval à ce que l’opposition appelle Heure Zéro au Venezuela.

La résistance du peuple vénézuélien qui défend sa démocratie malgré la guerre économique, le fait de ne pas avoir réussi à fissurer l’Alliance bolivarienne, les tentatives répétées du gouvernement de Nicolás Maduro pour ouvrir des canaux de dialogue et sa proposition d’Assemblée Nationale Constituante en tant que stratégie pour vaincre pacifiquement l’opposition putschiste ont accéléré la feuille de route de l’intervention qui répond, avec de grandes similitudes avec ce qui a été fait au Chili avant le coup d’Etat de Pinochet, à ces lignes :
-Augmenter le niveau de violence et de provocation aussi bien en s’opposant à l’Assemblée Nationale que grâce à des groupes paramilitaires qui agissent dans la rue. 
-Former un gouvernement parallèle légitimé par des organismes internationaux contrôlés par les Etats-Unis et par des pays alliés.
-Obtenir une masse critique avec le plébiscite frauduleux du 16 juillet.
-Entraver et saboter l’administration publique pour faire s’effondrer la prestation de biens et de services.
-Augmenter la pression économique et financière jusqu’à faire éclater définitivement l’économie.
-Organiser des campagnes systématiques de désinformation, de post-vérité et de fake news.
-Préparer des grèves et des débrayages dans les services, le transport et dans le secteur pétrolier.
-Boycotter l’entrée dans le pays d’aliments et de médicaments, paralyser les importations.
-Augmenter la propagande sur les violations des droits de l’homme, la crise humanitaire, etc…
-Créer un gouvernement de transition avec la reconnaissance de l’OEA et de certains gouvernements européens, en particulier du gouvernement espagnol.

Il ne s’agit pas d’une nouvelle forme de guerre sale. Aussi bien la séquence des événements que le type d’actions ont déjà été appliqués souvent dans l’environnement latino-américain : coups d’Etat, interventions militaires, financement de paramilitaires, d’opposants comme de la contre-insurrection, guerre psychologique, coups d’Etat doux, intervention humanitaire… L’isolement, la diabolisation et l’intervention continuent à s’accomplir à différents niveaux de complexité. La différence est que la résistance du peuple vénézuélien oblige l’impérialisme à diversifier ses formes d’intervention et à les rendre plus complexes.

Si, dans le cas des Etats-Unis, les intérêts dissimulés et la raison de la priorité donnée à l’agression contre le Venezuela semblent clairs, qu’est-ce qui fait agir le gouvernement espagnol et se joindre si activement à ce plan de guerre ? Etant donné qu’en ce moment, il n’y a pas d’élections en vue, il faut chercher d’un autre côté.

Après l’entrée de l’Espagne dans l’OTAN en 1982, a été signé l’Accord de Coopération pour la Défense (1988) avec plusieurs ratifications et amendements qui ont débouché sur le Nouvel Ordre du Jour Transatlantique (1995). Le renforcement des relations bilatérales s’est produit à partir de 2001, lors de la signature avec la Secrétaire d’Etat nord-américaine, Madeleine Albright, d’une déclaration conjointe qui représenta un saut qualitatif dans les relations bilatérales, en renforçant notre dépendance envers les Etats-Unis (non seulement au niveau politique mais aussi dans le domaine de la défense et de la sécurité, en matière de coopération économique et financière, scientifique, industrielle, technologique et culturelle).

A partir de la présidence d’Obama et après un petit froid dû au retrait des troupes espagnoles d’Irak, les relations bilatérales avec les Etats-Unis se sont à nouveau renforcées. Il y a eu la rencontre de Rajoy et d’Obama à Washington (janvier 2014), des voyages continuels de divers ministres, le voyage officiel des souverains d’Espagne, la visite du secrétaire d’Etat John Kerry et du secrétaire à la Défense Ashton Carter en Espagne, etc…

Le ministère des Affaires Etrangères lui-même affirme sur son site que les Etats-Unis sont un allié avec lequel « peu de pays dans le monde ont des liens historiques, culturels et linguistiques aussi forts et avec lequel nous partageons les mêmes valeurs démocratiques et intérêts géostratégiques. » N’importe qui sachant lire entre les lignes verra que la relation entre un pays comme l’Espagne, sans ressources naturelles importantes, avec une dette extérieure qui dépasse son PIB, une forte dépendance envers les ressources énergétiques, etc… et les Etats-Unis ne peut être une relation entre égaux mais uniquement une relation de subordination et de dépendance.

Pour les Etats-Unis, en finir avec le gouvernement vénézuélien est une politique d’Etat et fait partie de la guerre mondiale que l’administration états-unienne appelle « défendre les intérêts nord-américains dans n’importe quelle partie du monde. » Un empire, si décadent soit-il, ou au pouvoir si diminué qu’il soit, ne peut rien faire d’autre qu’étendre la guerre pour conserver son hégémonie. D’un autre côté, l’impérialisme n’est que la forme qu’adopte l’expansion capitaliste et, en ce moment, le Venezuela constitue l’un de ses principaux obstacles. Le guerre qui se livre contre le Venezuela est donc une guerre qui nous concerne tous puisque c’est seulement une des parties les plus visibles de la Troisième Guerre mondiale qui est déjà en marche.

Dans le cas du gouvernement et de l’Etat espagnol, sa position active et belliciste en faveur de la feuille de route des Etats-Unis provient de la servilité, de l’incapacité et de la subordination de notre classe politique.

Dans cette guerre contre le peuple vénézuélien et son gouvernement, l’équidistance ne suffit pas, la neutralité ou les bonnes intentions non plus. Il faut seulement démasquer et dénoncer le rôle de l’Espagne et soutenir les efforts héroïques d’un pays pour défendre son indépendance et sa souveraineté, efforts qui, en ce moment, doivent être la bannière qui nous unit tous contre l’impérialisme.

Angeles Diez est Docteur en Sciences Politiques et en Sociologie, professeur à l’Université Complutense de Madrid, membre du Forum Contre la Guerre impérialiste et l’OTAN, juillet 2017.
 
Traduit de l’espagnol par Bolivar Infos, relecture par Investig’Action


Source : Plataforma contra las Guerras

سرزمین های بی آب

سرزمین های بی آب

سرزمین های بی آب

جرگلان-پیشرفت هر ساله خشکسالی و کم شدن آب های زیرزمینی و کمبود امکانات انتقال آب شرب و تقسیم بندی آن بین هر خانوار روستایی , روستا نشینان منطقه جرگلان در خراسان شمالی را دچار مشکلات فراوانی کرده است . جرگلان دارای 35 روستای بدون آب شرب میباشد که بالاجبار از طریق تانکر آب رسانی یک بار در هفته و یا دو هفته یک بار آب رسانی میشود, علاوه بر این با کم شدن آب رودخانه های چندیر و اترک در این منطقه محصولات کشاورزی به شدت کاهش یافته و کشاورزان را دچار مشکلات عدیده ای کرده است .عکس از حامد نظری.*5*7


پرزیدنت ترامپ تحریم جدید ایران و روسیه را امضا کرد؛ برخورد با «خلافکاری‌های غیراتمی ایران»

پرزیدنت ترامپ ده روز کاری فرصت داشت مصوبه کنگره را امضا کند.

با امضای این قانون آقای ترامپ باید ظرف ۹۰ روز، سپاه پاسداران، مقامات، نمایندگان و اشخاص وابسته‌ به آن در خارج از ایران را بنا بر اتهام فعالیت‌های تروریستی تحریم کند.

دونالد ترامپ، رئیس جمهور آمریکا، مصوبه جدید کنگره درباره تحریم‌های روسیه، ایران و کره شمالی را تایید کرد. او در عین حال در بیانیه‌ای که ضمیمه این مصوبه کرد، این قانون را 'عمیقا مشکل‌دار' خوانده است.
با امضای این قانون آقای ترامپ باید ظرف ۹۰ روز، سپاه پاسداران، مقامات، نمایندگان و اشخاص وابسته‌ به آن در خارج از ایران را بنا بر اتهام فعالیت‌های تروریستی تحریم کند.
عباس عراقچی، معاون وزیر خارجه ایران، در واکنش به تایید تحریم‌ها گفته است: "از دید ایران نقض برجام صورت گرفته و واکنش مناسب و متناسب را نشان خواهیم داد."
آقای عراقچی گفته است که "سپاه پاسداران و نیروی سپاه قدس تقویت خواهند شد."
پیش از این فرمانده سپاه پاسداران و رئیس ستاد کل نیروهای مسلح در ایران هشدار داده بودند که با تحریم سپاه پاسداران، پایگاه‌های آمریکا در منطقه در خطر قرار خواهند گرفت.
کنگره آمریکا روسیه را برای نقشش در بحران اوکراین و همچنین برای مداخله ادعایی در انتخابات ریاست جمهوری آمریکا تحریم کرده است.
وضع تحریم‌های جدید علیه روسیه به قصد آقای ترامپ برای بهبود روابط واشنگتن با مسکو ضربه می‌زند.
دیمیتری مدودف، نخست وزیر روسیه، گفته است تایید تحریم‌های جدید به منزله پایان امیدها برای برقراری روابط بهتر بین روسیه و آمریکا است.
آقای ترامپ با انتشار بیانیه‌ای گفته است هرچند از "اقدام‌های سختگیرانه برای مجازات و ممانعت از رفتارهای خصمانه و بی‌ثبات‌ساز" این سه کشور حمایت می‌کند، اما از نظر او مصوبه کنگره کاستی‌های عمده‌ای هم دارد.
او می‌گوید بخش‌های از مصوبه کنگره باعث تداخل بین وظایف کنگره و دولت و به این ترتیب خلاف قانون اساسی است.
در عین حال مایک پنس، معاون دونالد ترامپ، در مصاحبه‌ای با شبکه فاکس گفته است از نظر آقای ترامپ مصوبه کنگره برای تحریم‌ها "متعادل" بوده است.
آقای ترامپ این اختیار را داشت که مصوبه کنگره را وتو کند، اما اگر دو سوم اعضای مجلس نمایندگان و سنا دوباره به مصوبه خود رای می‌دادند وتوی رئیس جمهور بی اثر می‌شد.

آمریکا، آلمان، بریتانیا و فرانسه در نامه‌ای به شورای امنیت سازمان ملل آزمایش موشک ماهواره‌بر سیمرغ در ایران را "تهدیدآمیز و تحریک‌آمیز" خوانده و آن را "ناسازگار" با قطعنامه شورای امنیت در تایید توافق هسته‌ای دانسته‌اند.

آمریکا، آلمان، بریتانیا و فرانسه در نامه‌ای به شورای امنیت سازمان ملل آزمایش موشک ماهواره‌بر سیمرغ در ایران را "تهدیدآمیز و تحریک‌آمیز" خوانده و آن را "ناسازگار" با قطعنامه شورای امنیت در تایید توافق هسته‌ای دانسته‌اند.
در این نامه آمده است که اگر موشک سیمرغ در قالب موشکی بالستیک طرح‌ریزی شود، بُرد و ظرفیت لازم برای حمل کلاهک هسته‌ای را خواهد داشت.
ایران پیش از این ناسازگاری آزمایش سیمرغ را با قطعنامه سازمان ملل رد کرده و گفته است که این موشک، با قابلیت قرار دادن ماهواره‌ها در مدار ۵۰۰ کیلومتری زمین، برای به فضا فرستادن ماهواره‌های مخابراتی، هواشناسی و امثال آن ساخته شده است.
قطعنامه ۲۲۳۱ شورای امنیت در تایید توافق هسته‌ای از ایران می‌خواهد "از فعالیت‌های مرتبط با موشک‌هایی اجتناب کند که با قابلیت حمل سلاح هسته‌ای طراحی شده‌اند، از جمله پرتاب‌هایی که از فناوری موشک‌های بالستیک استفاده می‌کنند."
آمریکا، آلمان، بریتانیا و فرانسه در نامه‌شان به شورای امنیت از ایران خواسته‌اند که فورا همه فعالیت‌های مرتبط با موشک‌های بالستیک با قابلیت حمل کلاهک هسته‌ای را متوقف کند.
نیکی هیلی، نماینده آمریکا در سازمان ملل، به نمایندگی از آمریکا و سه قدرت اروپایی این نامه را امضا کرده است.
در این نامه آمده است که وقتی ایران تعهدات بین‌المللی خود را نقض می‌کند، جامعه جهانی باید "پیامی روشن" به آن بدهد.
چهار قدرت جهانی از آنتونیو گوترش، دبیرکل سازمان ملل، خواسته‌اند که گزارشی جامع درباره فعالیت‌های موشکی ایران، از جمله برنامه‌های فضایی این کشور تهیه کند.