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۱۳۹۴ اردیبهشت ۲۲, سه‌شنبه

Génocide des Tutsi du Rwanda : à quand la vérité ?

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12 mai 2015
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Vingt-et-un ans après le génocide de 1994 qui a coûté la vie à un million de Rwandais tutsi, et s’est accompagné du massacre de milliers de Hutu opposés à ce crime, la question des responsabilités de l’Etat français se pose plus que jamais au vu des nouveaux éléments à charge apportés depuis douze mois.



En avril 2014, au moment de la vingtième commémoration, l’ancien ministre des affaires étrangères Bernard Kouchner a ainsi confirmé que « le gouvernement génocidaire a été formé dans l’enceinte de l’ambassade de France en avril 1994 », et que « Paris lui a livré des armes jusqu’en août 1994 ». Des livraisons d’armes implicitement reconnues par Hubert Védrine, Secrétaire général de l’Elysée en 1994, devant la commission de la Défense de l’Assemblée nationale.

Interrogé le 16 avril 2014 par le député Joaquim Pueyo, qui lui demande : « Est-ce que la France a livré des munitions aux forces armées après le début du génocide ? À quelle date ? », Hubert Védrine répond qu’à partir de 1990, la France a armé les Forces armées rwandaises (FAR) pour
résister aux attaques du Front Patriotique Rwandais (FPR) et permettre la négociation d’un compromis politique. Il ajoute : « Donc, il est resté des relations d’armement et c’est pas la peine de découvrir sur un ton outragé qu’il y a eu des livraisons qui se sont poursuivies : c’est la suite de l’engagement d’avant, la France considérant que pour imposer une solution politique, il fallait bloquer l’offensive militaire » [1].

Hubert Védrine Photo : François Van Zon

« [L]a poursuite des livraisons d’armes aux Forces armées rwandaises jusqu’en juillet 1994 » est également mentionnée dans une note du 24 février 1995 de la Délégation aux affaires stratégiques (DAS) du ministère de la Défense, rendue publique le 22 avril 2014 par Patrick de Saint-Exupéry.

Pour sa part, l’ex-capitaine Guillaume Ancel, qui a participé à l’opération Turquoise, a raconté comment il avait été chargé de détourner l’attention des journalistes, dans la deuxième quinzaine de juillet 1994, alors qu’un convoi d’armes destinées aux FAR était acheminé vers le Zaïre.

Le témoignage précieux de Guillaume Ancel éclaire aussi les objectifs réels de l’opération « humanitaire » Turquoise. L’ex-officier affirme en effet avoir reçu deux ordres de combattre le FPR. Le premier, transmis le 22 juin 1994, était de réaliser un raid sur Kigali, lors duquel le rôle d’Ancel était d’aller près du front pour désigner aux avions leurs cibles. Le second, le 30 juin, était d’aller stopper par la force le FPR à l’est de la forêt de Nyungwe. Une opération annulée in extremis, le 1er juillet vers 5 h 30 du matin : « Mon hélico a déjà décollé quand un officier de l’état-major du COS vient nous faire atterrir en urgence et annule toute l’opération. Cela veut dire qu’il y a eu un ordre politique, de très haut niveau, qui a dû être donné au dernier moment (vers 5 h du matin à Paris, puisque l’heure française est la même que l’heure rwandaise). Il a donc dû résulter d’un long débat nocturne, suscité par une des (rares) personnes qui à Paris sont informées de cette opération ».

Briser la chape de plomb



De ces discussions au plus haut niveau de l’Etat, nous savons encore trop peu. Le travail de Jean-François Dupaquier (Politiques, militaires et mercenaires français au Rwanda, Karthala, 2014) a certes permis de documenter la désinformation menée par les services rwandais à destination des autorités françaises dans le but de faire passer, avec l’aide de certains officiers français, la guerre contre le FPR pour une agression extérieure commise avec l’aide d’une puissance anglophone, l’Ouganda. Une présentation taillée sur mesure pour cadrer avec l’obsession des responsables français pour la « stabilité » des alliés africains et réactiver le « syndrome de Fachoda », la vieille rivalité d’influence avec les « Anglo-Saxons ».

Cette désinformation dont ils ont été la cible n’explique pas pour autant pourquoi les dirigeants français, par ailleurs correctement renseignés par la Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE), ont maintenu envers et contre tout leur alliance avec les génocidaires. Selon la note de la DAS citée par Patrick de Saint-Exupéry, la DGSE avait même proposé le 4 mai 1994 « une condamnation publique, sans appel, des agissements de la garde présidentielle rwandaise et du colonel Bagosora ». Ce dernier est considéré comme l’architecte du génocide, dont la garde présidentielle était l’un des principaux fers de lance. Le 18 mai 1994, devant l’Assemblée nationale, le ministre des Affaires étrangères Alain Juppé parle de « génocide » et déclare que « les troupes gouvernementales rwandaises se sont livrées à l’élimination systématique de la population tutsi ».

Dès lors, pourquoi, deux mois plus tard, évacuer le gouvernement intérimaire rwandais vers le Zaïre ? Pourquoi faire de la force Turquoise un bouclier protecteur pour les FAR, derrière lequel elles pourront se réfugier avant de fuir le Rwanda pour se reconstituer au Zaïre, avec l’aide française ? A ces questions, comme à tant d’autres, les citoyens français n’ont reçu, pour toute réponse, qu’un récit falsifié de la politique menée au Rwanda par un petit cercle de dirigeants politiques et militaires, un récit qui reçoit visiblement l’aval des plus hautes autorités de la République. [1] Voir l’enregistrement vidéo en ligne. La question de M. Puyeo se trouve à 39’ 40’’. La réponse de M. Védrine se trouve à 1h 00’ 38’’. Le compte rendu n°44 des auditions de la commission de la défense nationale et des forces armées, session 20132014, ne reprend pas les formules : « donc il est resté des relations d’armement », « il y a eu des livraisons qui se sont poursuivies » et « c’est la suite de l’engagement d’avant, la France considérant que pour imposer une solution politique, il fallait bloquer l’offensive militaire ».

Source : Survie 

Pourquoi les États-Unis envoient-ils des troupes au Pérou ?



es États-Unis aient une stratégie de domination continentale, et qu’ils s’apprêtent à livrer une aventure militaire contre les peuples d’Amérique latine, nous l’avons dit plusieurs fois. Quelques-uns nous ont pris au sérieux et ont ratifié une volonté antiimpérialiste qui doit aujourd’hui se concrétiser. D’autres, en revanche, gardent silence, peut-être avec l’idée que notre affirmation était exagérée et répondait au style de confrontation classique de ce qu’ils appellent « la gauche traditionnelle ».



Les faits sont en train de nous donner raison de manière constante. L’agressivité impérialiste contre nos pays se manifeste constamment ; et aujourd’hui, elle prend un tour concret au Pérou, avec l’autorisation de l’entrée d’une véritable armée d’occupation composée d’environ 4000 soldats, qui se mettront en place sur notre territoire sous le prétexte de « combattre le narcotrafic et le terrorisme ».

Pour situer les choses dans le court terme, il convient de préciser que le 29 janvier dernier, lors d’une décision presque cachée, qui a filtré il y a peu sur les réseaux sociaux, le Congrès de la République a autorisé l’entrée de troupes et de personnel armé des États-Unis en territoire péruvien, selon un calendrier très précis. Et élaboré d’un commun accord entre « les deux parties ».

Les partis et les forces qui composent aujourd’hui le Congrès, et chacun des parlementaires en particulier, a l’obligation de rendre compte de la façon dont ils ont argumenté et dont ils ont voté cette décision dont on a aujourd’hui connaissance.

Pour le moment, on sait que, le 1er et le 15 février, sont arrivés sur notre sol deux contingents de militaires, envoyés par la Pentagone. Le premier se compose de 58 soldats ; et le second de 67. Tous deux y demeureront jusqu’en février 2016 avec la tâche d’ « entraîner les instituts armés péruviens dans l’accomplissement de missions spéciales ».

On dirait qu’en matière de « missions spéciales » les soldats péruviens sont un peu moins que des néophytes. Ils manquent de l’expérience au combat qu’a acquis l’armée nord-américaine après les longues guerres du Vietnam, de la Péninsule d’Indochine et du Moyen-Orient.

L’Afghanistan ou l’Irak ont probablement tellement renforcé le bagage de l’armée Yanqui qu’elle considère de son devoir de la partager avec ses frères latino-américains dans l’idée d’amener jusqu’ici des prisons clandestines comme celles de Bagdad ou de Guantanamo, dans lesquelles la torture et la mort sont le pain quotidien.

Néanmoins, ces effectifs qui sont déjà ici, ne sont rien en comparaison de ceux qui doivent accoster sur nos côtes en septembre prochain. 3200 soldats yankees débarqueront au moment de notre printemps et du fait de l’armement qu’ils utilisent, de l’expérience qui est la leur et de leur préparation, ils constitueront une véritable armée d’occupation. C’est de cette manière que l’on mettra en place les accords entre ces deux pays, laborieusement préparés depuis quelques années.

L’exécution de ces projets mettra en évidence que les visites répétées du Secrétaire à la Défense des États-Unis au Pérou, et celles du Chef du Comando Sur de ce pays n’étaient pas des visites touristiques ou protocolaires. Elles avaient un contenu guerrier évident que personne aujourd’hui ne peut cacher. Alors il est légitime de se demander : qu’est-ce qui pousse le gouvernement des États-Unis à déployer sur notre territoire cette vaste action militaire ? Que se passe-t-il sur ce continent pour que la première puissance militaire du monde décide d’ouvrir le feu sur les péruviens ? Que visent réellement les fusils yanquis qui tireront sur le VRAE et d’autres zones des cordillères d’Amérique ?

Si nous regardons, même si ce n’est que de loin, ce qui se passe dans cette partie du monde, nous verrons que la lutte antiimpérialiste de nos peuples redouble.

Elle s’exprime dans des demandes concrètes : le respect de l’indépendance de nos pays, le plein exercice de la Souveraineté nationale, la récupération des richesses de bases et la protection de la biodiversité ; et ceci dans un monde où les ressources hydriques et les richesses naturelles s’érigent en forteresse de subsistance pour l’humanité entière.

Cela fait un bon moment que les États-Unis cherchent une façon d’intervenir militairement au Venezuela et d’en finir par le feu et le sang avec le projet bolivarien historiquement dirigé par le Commandant Hugo Chavez, et que conduit aujourd’hui Nicolas Maduro, acculé par une virulente campagne de discrédit et la violence déchaînée par les forces les plus réactionnaires de notre continent.

Pour le moment, faire débarquer des troupes au Pérou et faire en sorte que cela soit admis pacifiquement par la communauté internationale, ce serait une façon d’affirmer l’idée qu’il est normal que les États-Unis recoure à ce procédé en Amérique et qu’ils pourraient le faire demain au Venezuela, ou n’importe où ailleurs.

Qui a le permis de tuer, peut en faire usage dans n’importe quelle circonstance. La Bolivie, ou bien l’Equateur pourraient bien se rappeler cette maxime : quand tu verras que l’on coupe la barbe de ton voisin, mets la tienne à tremper ; car l’avertissement yanqui se projette également en direction de l’altiplano - contre Evo et la Bolivie multiculturelle - et de la région plus au nord, où les actions du gouvernement équatorien de Rafael Correa ne bénéficient guère de l’approbation de Washington.

L’argument que l’on utilise pour justifier l’intervention militaire américaine est celui de la lutte contre le narcotrafic et le terrorisme. Ceci est une vieille et fausse chanson. En 1965 elle est devenue très à la mode lorsque l’administration Belaunde Terry accepta l’opération appelée : « Opération Ayacucho » laquelle ne donna aucun résultat.

Aujourd’hui, le combat contre le narcotrafic au Pérou est virtuellement à la charge de la DEA depuis longtemps. Et quel en est le résultat ? Le Pérou est devenu le premier producteur mondial de PBC. Avant la DEA, nous n’avions jamais eu ce privilège.

Jusqu’où ira l’escalade de la « stratégie d’aujourd’hui » ? Peut-être jusqu’à l’expansion des cultures de la drogue, en ramenant ici le Haschisch d’Afghanistan ou bien l’opium d’autres latitudes ? Serait-ce cela que cherche l’administration nord-américaine pour lancer des troupes sur notre territoire dans ce qui pourrait bien être le défi pour une nouvelle Bataille d’Ayacucho ? Mais la stratégie de domination yanqui va encore plus loin : elle cherche à faire en sorte que les peuples s’affrontent les uns les autres tout comme les gouvernements dans lesquels elle n’a que peu ou prou confiance.

Nous n’aurions point besoin d’être particulièrement perspicaces pour deviner que derrière « l’opération d’espionnage » chilienne contre le Pérou récemment dénoncée, se trouve l’esprit retors des services de renseignement yanquis, qui pourraient bien monter des opérations de ce genre, et de plus grande envergure, même dans le dos des états, en recourant à l’infiltration des services secrets qu’ils manipulent.

Il revient aux peuples de notre continent d’œuvrer avec la fermeté et la rigueur requise dans des circonstances où se joue la survie du continent, agressé par la barbarie impérialiste.

Au début des années trente du siècle passé, dans un autre contexte mais également dans d’autres conditions, Augusto C. Sandino a dit d’une façon catégorique : « La souveraineté des États, ça ne se discute pas. Ça se défend les armes à la main. »

D’ici quelques semaines, nous autres, les péruviens, nous évoquerons le 200ème anniversaire de l’exécution du jeune poète Mariano Melgar, tombé aux mains de l’armée coloniale espagnole lors de la Bataille d’Umachiri. Son souvenir sera-t-il le motif de l’affirmation d’un sentiment patriotique qui conduira nos jeunes d’aujourd’hui à brandir le même drapeau ?

En tout cas, le devoir de tout patriote est d’assumer son engagement face à l’histoire et de dénoncer ce qui constitue une véritable agression contre le Pérou et son peuple.

Gustavo Espinoza M. du Collectif de direction de Nuestra Bandera.

Traduction de Sylvie Carrasco 


Source : rebelion.org


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سه شنبه 12 مه 2015 مانا نیستانی

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