۱۳۹۰ آبان ۱۱, چهارشنبه
RÉSUMÉ Gaza, terre de massacres, de terreur et de martyrs. Gaza,
L'AUTEUR
Christophe OBERLIN est né en 1952. Chirurgien des hôpitaux et professeur à la faculté Denis Diderot à Paris, il enseigne l’anatomie, la chirurgie de la main et la microchirurgie en France et à l’étranger. Parallèlement à son travail hospitalier et universitaire, il participe depuis 30 ans à des activités de chirurgie humanitaire et d’enseignement en Afrique sub-saharienne, notamment dans le domaine de la chirurgie de la lèpre, au Maghreb et en Asie. Depuis 2001, il dirige régulièrement des missions chirurgicales en Palestine, particulièrement dans la bande de Gaza où il a effectué près d’une trentaine de séjours.
Gaza, terre de massacres, de terreur et de martyrs. Gaza, épicentre du « choc des civilisations », théâtre inquiétant où se joue paraît-il la paix du monde… Mais au fond, à quoi ressemblent-ils les habitants de Gaza ? Qui sont-ils ? Que pensent-ils ? Comment vivent-ils ?
Christophe OBERLIN n’a pas la prétention de répondre à ces questions d’une manière académique. Il n’est ni journaliste ni « expert en relations internationales ». Mais depuis dix ans, il se rend dans la bande de Gaza plusieurs fois chaque année, pour y soigner les blessés de l’Intifada et enseigner la chirurgie à ses confrères palestiniens soumis au blocus de l’État d’Israël. Au-delà de son simple bistouri, il a su observer, écouter et questionner. Ce n’est donc pas un rapport technique qu’il nous livre ici, mais tout simplement sa propre expérience de médecin voyageur, à travers une série de regards, d’anecdotes et de récits qui nous font vivre ce qui n’est pas rapporté par les agences de presse. En tableaux insolites, drôles ou émouvants, il nous brosse l’envers du décor.
M. OBERLIN est également le coauteur avec Jacques-Marie BOURGET de Survivre à Gaza, la biographie de Mohamed al-RANTISSI, le chirurgien palestinien frère du dirigeant historique du HAMAS assassiné par l’État d’Israël…
Le mois d'avril voit en outre paraître, aux éditions Encre d'Orient, le livre Gaza, au carrefour de l'Histoire , sa traduction en français de l'ouvrage du journaliste anglais Gerald BUTT.
***
Ce livre vous intéresse ?
Nous vous conseillons également ceux-ci:
- Survivre à Gaza
Le récit de la vie de Mohamed al-RANTISSI, le frère du cofondateur du Hamas, Abdelaziz al-RANTISSI.
- Yasser ARAFAT, Intime. La passion de la Palestine. de la journaliste espagnole Isabel PISANO; comprend une préface de Tariq RAMADAN, et une postface et des annexes rédigées par Thierry MEYSSAN.
***
Informations
Regardez les vidéos de présentations des 2 livres.
Chroniques de Gaza – 2001-2011:
et Gaza, au carrefour de l'Histoire:
(de Gerald BUTT, traduit de l'anglais par Christophe OBERLIN)
***
Éloges & critiques
« Le beau livre de Christophe Oberlin nous apporte l’analyse la plus pertinente de la situation à Gaza, à partir de l’expérience qu’il a pu vivre en y faisant un travail exceptionnellement précieux auprès des blessés et des handicapés. Ce qu’il décrit rejoint ce que ma femme et moi – beaucoup plus superficiellement, bien sûr – avons éprouvé et ressenti lors de plusieurs brefs séjours dans cette bande de terre. Je ne peux que recommander, à ceux qui s’efforcent de comprendre le destin des habitants de Gaza, la lecture attentive de ce livre parfaitement objectif. » >
- Stéphane HESSEL, Ambassadeur de France.
« J’éprouve pour le docteur Oberlin une profonde admiration. Il sauve l’honneur de l’Europe. Les gouvernements occidentaux assistent passivement, avec une immense et hypocrite lâcheté, au martyre quotidien des enfants, des femmes et des hommes de Gaza.
En 2006, après la victoire démocratique du Hamas aux élections générale en Palestine, Israël, soutenu par l’Union européenne et les États-Unis, a mis sous blocus un million et demi de personnes en violation totale du droit international.
Pendant les 23 jours de massacres de janvier 2009, les Israéliens ont assassiné plus de 1 400 Palestiniens, parmi lesquels 60 % étaient des enfants, ils en ont mutilé, brûlé et gravement blessé plus de 6 000. Il rend compte, avec précision et humanité, de la vie quotidienne, des conditions alimentaires, sanitaires, psychologiques, d’habitat précaires dans le ghetto de Gaza. Son livre est un document historique de la plus haute importance. »
- Jean ZIEGLER, ancien Rapporteur spécial auprès de l’ONU pour le droit à l'alimentation,
sociologue et écrivain suisse.
sociologue et écrivain suisse.
« Le livre de M. Christophe Oberlin est en soi une petite merveille. Il plonge au cœur même du problème palestinien. Il nous fait vivre dans une relation quotidienne la vie et le travail d’un professionnel – médecin – dans cet empire indéfinissable que constitue la Palestine. Plus rien n’y existe. Du côté israélien, tout le monde se moque des Droits de l’Homme, des décisions de justice, du bien-être des individus, du respect des droits les plus élémentaires. Il s’ensuit une situation chaotique et dangereuse, au quotidien. Mais au travers de cette relation intime, discrète et prophétique, apparaît une population, un peuple, un pays en proie au désespoir.
Il suffit de lire les passages des rencontres avec ces hommes et ces femmes, de voyager avec l’auteur dans les différentes régions, de se promener dans Gaza, d’en connaître l’histoire pour comprendre la terrible situation qui règne dans ces quelques kilomètres carrés où s’entasse une population malheureuse, exposée tous les jours. Il apporte un démenti cinglant à l’idée reçue selon laquelle il n’y aurait pas de solution au Proche-Orient !
Ce chirurgien, spécialisé dans la réparation des séquelles de traumatismes sévères, apporte son concours, ses connaissances et sa bonté à tous les malheurs. Il est toujours l’ami des Palestiniens, il a été le confident de certains de leurs représentants et dirigeants.
Mais, surtout, il place son récit dans l’histoire. Il fait remonter l’existence de Gaza aux pharaons, dont Touthmôsis III surnommé le Napoléon égyptien. Il retrace toutes les étapes de cette construction, riche, importante, et qui se trouve aujourd’hui anéantie dans ce que l’on appelle le problème et le siège de Gaza. Il évoque tour à tour les combats, les périodes de paix, les guerres, les invasions mais il relate aussi la volonté de vivre des Gazaouis.
Grâce à cette lecture (...), on ne peut s’empêcher de penser que le peuple palestinien ne mourra jamais. C’est un très beau livre en réalité. »
- Roland DUMAS, ancien ministre des Affaires étrangères,
ancien président du Conseil constitutionnel (1995-2000).
ancien président du Conseil constitutionnel (1995-2000).
En le lisant, me revenait à l’esprit une phrase de Mahmoud Darwich : "Nous souffrons d’un mal incurable qu’on appelle l’espoir." »
- Monseigneur Jacques GAILLOT.
« Le conflit israélo-palestinien fait couler beaucoup d’encre et de sang et d’invectives. Le docteur OBERLIN lui, nous en entretient d’une voix calme. Médecin, il se rend souvent à Gaza, bande de terre coupée du monde par Israël et par l’Égypte. Il nous parle de misère, de faim, de deuils.
Mon père qui était médecin à l’Ile de la Réunion, me parlait de la même voix quand il évoquait ses visites à la léproserie, à l’asile des fous ou à l’hospice des vieillards. Mais dans la Réunion alors colonie, on ne tuait pas les vieux, les lépreux ni les fous. À Gaza, on tue.
De temps en temps, l’armée d’Israël bombarde les écoles et les hôpitaux avec du phosphore, abandonne sur place les morts et les blessés. Le docteur OBERLIN soigne les blessés, le cœur brisé mais sans éclats de voix par respect pour ceux qu’il soigne et pour ceux qui le lisent.
Et sa retenue nous interroge. Comment est-ce possible ? Que fait l’ONU si bavarde par ailleurs ? Et nous-mêmes que faisons-nous ? »
- Jacques VERGÈS, avocat.
« En racontant de façon très vivante, et très agréable à lire, ses séjours sur place, le docteur Oberlin nous rapproche humainement des habitants de Gaza, dont nous sommes supposés être éloignés, surtout depuis qu’ils ont élu le Hamas, et nous éloigne des Israéliens, dont nous sommes supposés être proches, quels que soient les dirigeants qu’ils élisent. »
- Jean BRICMONT, professeur de physique théorique
à l'université catholique de Louvain, et essayiste belge.
à l'université catholique de Louvain, et essayiste belge.
« Je vous encourage vivement à lire les bouleversantes Chroniques de Gaza du médecin français Christophe Oberlin. Le sort médical de la population de Gaza qualifie à lui seul la nature de la politique de l’État d’Israël, strictement dépendante de l’appui intéressé que lui prodiguent depuis des décennies les États-Unis en quête de contrôle du pétrole d’Afrique et du Proche-Orient. Christophe Oberlin est l’honneur de la médecine française. Son courage personnel ne peut qu’être reconnu et honoré par tous, et en particulier par ceux qui persistent à penser que les membres de leur famille ne sont pas morts à Auschwitz (comme ce fut le cas de mon grand-père maternel) pour que leurs descendants "couvrent" les crimes de guerre et les crimes contre l’humanité dont l’ouvrage dresse, avec une grande retenue, l’effarant bilan chirurgical et humain. »
- Annie-LACROIX-RIZ, professeur émérite d'histoire contemporaine,
université Paris VII-Denis Diderot.
université Paris VII-Denis Diderot.
« Christophe Oberlin parle de la Palestine comme d'une famille à qui l'on rendrait visite périodiquement. Sauf que cette famille là porte en elle les stigmates et les blessures plus ou moins profondes, plus ou moins mutilantes d'une guerre d'occupation qui ne veut pas dire son nom. Une guerre ? Non ! Un crime contre cette humanité palestinienne qui n'en a plus le statut. Une humanité que l'on parque, que l'on déplace, que l'on refoule, que l'on canalise, que l'on humilie, que l'on met en joue… puis que l'on assassine au hasard des bombes au phosphore, des tirs ciblés où des balles perdues. La vie est devenue arbitraire. L'auteur nous raconte, sans haine, sans excès, dix années de cette horreur aux membres brisés, aux corps déchiquetés, aux enfants éparpillés...
Et le regard du chirurgien croise celui du peuple martyr recomposé à partir de toutes ces rencontres individuelles ou collectives. M. Oberlin, par son courage, son action humanitaire, son écoute attentive et le récit qu'il nous propose nous lave de la honte qui nous étreint face à la soumission des médias, au silence des nations et à celui de la France en particulier. Et il nous parle de Gaza, cette plaie béante offerte au monde qui détourne ostensiblement le regard. Nous qui savons, avons la responsabilité et le devoir de dire en accompagnant la parole de Christophe Oberlin. »
- René BALME, maire de Grigny.
« Arrivant à Gaza, l’unique rêve que je pouvais avoir, plutôt que journaliste, aurait été d’être médecin seul métier en accord avec l’urgence. L’encre sèche si rapidement et les images s’estompent à la vitesse du numérique. Décrire l’interminable injustice faite à la Palestine ne suffit pas à indigner le monde. Christophe Oberlin a résolu cette quadrature en se sublimant écrivain. L’âme qu’il met à sauver les corps et les vies, unique, est celle qui guide et son bistouri et sa plume. L’art de l’humanité. »
- Jacques-Marie BOURGET, journaliste spécialiste du Proche-Orient.
« C’est au début de l’année 2003, à l’hôpital Shifa de Gaza que j’ai rencontré pour la première fois le Dr Oberlin. Ses efforts professionnels étaient déjà largement appréciés par les Palestiniens blessés, si nombreux depuis la proclamation de l’État d’Israël en 1948, aussi bien qu’auprès des victimes d’accidents de la route, d’accidents du travail, ou des patients atteints de paralysies, toute cette chirurgie réparatrice très élaborée qui n’était pas encore pratiquée dans les hôpitaux de Gaza. (…) Je suis heureux d’avoir rencontré M. Oberlin qui est venu, avec d’autres, pour nous aider à rompre le siège. (…) Je souhaite tout le succès possible à l'auteur et (...) je remercie ceux qui le liront. »
- Mahmoud ZAHAR, chirurgien
et responsable politique au sein du mouvement politique HAMAS (tiré de la postface du livre).
et responsable politique au sein du mouvement politique HAMAS (tiré de la postface du livre).
« Après avoir refermé le livre Chroniques de Gaza du Dr Christophe Oberlin, je me souviendrai longtemps de sa description du passage d’Erez entre Israël et la bande de Gaza, de ses structures policières glaciales dans le petit matin, où l’aide aux Palestiniens, dissuadée, doit patienter au soleil brûlant des heures durant. Je garde aussi en mémoire ce gynécologue palestinien tuant un bovin à l’aide d’un couteau trop court, équarrissant la bête en cinq tas de viande pour autant de familles. Revient à la surface de mon esprit… Rafah, goutte à goutte de l’approvisionnement via l’Égypte, par des tunnels confectionnés de bennes de camions retournées, qui étayent la terre ; la leur. Et quand l’oppresseur invente des murs d’acier dans les profondeurs de leur terre, l’ingéniosité et l’adaptation rudimentaire, qualités universelles des peuples étouffés, trouvent des réponses et des solutions… À lire absolument. »
- André BOUNY, auteur du livre Agent Orange, Apocalypse Viêt Nam.
« Merci à l’auteur pour ces chroniques, qui portent un autre regard sur cette autre rive de la méditerranée qui nous hante depuis des années, et nous permettent de mieux appréhender le quotidien des Palestiniens, notamment des Gazaouis, que l’on oublie trop souvent ici, à l’abri de ces drames !
La vision de Christophe Oberlin s’inscrit dans la magie de l’écriture, vision du plus intime et du plus lointain, vision de l’espace et du temps qui nous devancent et dont nous sommes, vision d’une histoire qui vient de loin mais qui s’écrit au jour le jour, vision qui nous renvoie sans cesse à cette réalité violente, tout en gardant l’espoir !
Merci de nous démontrer que Gaza est bien révélateur de nos contradictions, et en même temps victime de nos silences dont nous devrions avoir honte ! À travers ce quotidien décrit avec tant de retenue et de sincérité, il nous rappelle à nos responsabilités collectives à l’égard de ces valeurs universelles que l’on se doit de respecter, et face à cette justice internationale que l’on se doit d’exiger, car elle est la seule voie qui mènera à la paix…
Gaza est devenue une cible pour ceux et celles qui ne veulent pas la Paix car ils refusent la vérité et la Justice. Mais, aujourd’hui, le printemps arabe est en marche. Il est déterminé à se débarrasser de toutes les dictatures. Ce vent de Justice, de Liberté et de Dignité s’est levé pour libérer les peuples. Je suis certaine que demain, il soufflera sur Gaza jusqu’à Jérusalem, et qu’il balaiera sur son chemin toutes les colonisations, et rendra enfin justice à ce peuple qui a trop souffert pour une histoire qui ne lui appartient pas…
Merci Monsieur pour ce livre qui force l’admiration et l’espoir et qui s’impose également par vos convictions : il nous engage sur le chemin de la vérité et de la justice ! »
- Alima BOUMEDIENE THIERY, sénatrice.
« Nos lectures médiatiques nous donnent des nouvelles de Gaza, mais grâce au Dr Oberlin, et à travers lui, nous vivons à Gaza le temps de la lecture de ses Chroniques. "Oui, Gaza existe, Gaza a une histoire, Gaza a droit à l'Histoire". Merci à lui de nous faire partager les rencontres, les atmosphères et les joies de ce pays en devenir. Merci de ne pas avoir alimenté notre désespérance mais de nous faire entrevoir des lendemains qui chantent. Merci de nous avoir fait découvrir que les Gazaouis "savent faire fleurir le désert". Le printemps arabe aidera-t-il à entraîner la Palestine et Gaza vers les chemins de la paix ?
Je rêve avec Samih al-Qassim, le poète druze originaire de Ramah que ses enfants ne naissent plus avec la crainte des "bombes à phosphore avec leurs lueurs étonnantes comme les feux d'artifice du carnaval", que ses enfants ne naissent plus "avec leurs petits cercueils".
L'ouvrage de Christophe Oberlin sème dans nos cœurs et nos actions des forces nouvelles de croire à des jours radieux et joyeux. Il nous rachète de nos manques de courage et donne de la France l'image de la dignité et du respect que nous devons au peuple palestinien. »
- Etienne PINTE, député des Yvelines, ancien maire de Versailles.
« Ces Chroniques illustrent le caractère intrinsèquement injuste et criminel de l’occupation israélienne de Gaza pendant toute la dernière décennie. M. OBERLIN le dépeint de façon admirable, avec passion, honnêteté et une rare humanité. Son style est vif et facile à lire. Sa narration évoque tout à la fois la riche histoire de Gaza, la morgue des occupants et le courage, voire le stoïcisme de la population gazaouie.
La lutte centenaire des Palestiniens, et les réalités politiques auxquelles ils sont confrontés, sont certes plus complexes qu’une querelle entre deux mouvements politiques, le FATAH et le HAMAS, souvent présentés de manière quelque peu manichéenne. Pourtant, M. Oberlin quand il humanise le HAMAS fait œuvre utile et juste, en contrebalançant la propagande israélienne qui cherche à diaboliser ce mouvement, comme ce fut le cas avec l’OLP avant les Accords d’Oslo. »
- Hind KHOURY, représentante de l'Autorité Palestinienne en France.
« Avec la publication des Chroniques de Gaza du docteur Oberlin, plus personne ne pourra encore dire qu’il ignore ce qui se passe dans ce bout de territoire pris entre l’Égypte et Israël. Ici, on touche du doigt les effets d’une "quarantaine" interminable imposée par Israël à plus d’un million d’habitants et finalement acceptée par les principaux gouvernements des démocraties occidentales. À Gaza, tout fait défaut parce que les principales infrastructures, souvent financées par les Européens, ont été systématiquement pilonnées et détruites.
Ce sont les chroniques d’une punition collective imposée à toute une population et on se prend à rêver, après cette lecture, à l’application toute simple des conventions de Genève qui sanctionnent comme crimes de guerre tout ce que les Gazaouis subissent depuis de nombreuses années.
Alors en refermant ce livre, on se dit que décidément le Rapport Goldstone, du nom du magistrat sud-africain dépêché par les Nations Unies à la suite de la dernière opération militaire contre Gaza, et qui conclut à des crimes de guerre de part et d’autre, est une des premières évaluations honnêtes, à ce niveau, de la réalité d’une situation qui est un scandale international dont la communauté internationale porte la responsabilité. »
- Antoine COMTE, avocat.
Extraits du livre
Découvrez-en des extraits:سخنان پرزیدنت اوباما در رابطه با خاورمیانه و شمال آفریقا
رئیس جمهوری: سپاسگزارم، متشکرم (کف زدن حضار.) بسیار ممنونم. خواهش می کنم بنشینید. میل دارم سخنانم را با تشکر از هیلاری کلینتون آغاز کنم که در شش ماهۀ اخیر به اندازه ای سفر کرده که در حال رسیدن به یک حد بی سابقه – یک میلیون مایل پرواز مکرر- است (خنده.) من به طور روزانه به هیلاری متکی هستم و به اعتقاد من او به عنوان یکی از بهترین وزیران امور خارجه در تاریخ کشور ما شناخته خواهد شد.
وزارت امور خارجه برای رقم زدن به فصل تازه ای از دیپلماسی آمریکا مکان مناسبی است. برای مدت شش ماه ما وقوع یک تغییر خارق العاده را در خاورمیانه و شمال آفریقا شاهد بوده ایم. مکان به مکان، شهر به شهر، کشور به کشور مردم برای مطالبۀ حقوق بنیادین انسانی خود به پا خاسته اند. دو رهبر کناره گیری کرده اند. بسیاری دیگر نیز ممکن است همان راه را در پیش گیرند. و هرچند که این کشورها ممکن است تا کرانه های ما فاصلۀ بسیار زیادی داشته باشند، ما می دانیم که آیندۀ ما از طریق نیروهای اقتصاد، سیاست و امنیت، از نظر تاریخی و از نظر دینی به این منطقه گره خورده است.امروز من میل دارم دربارۀ تغییر – نیروهایی که آن را به پیش می رانند و این که ما چگونه می توانیم به آن پاسخ دهیم تا موجب پیشبرد ارزشهای ما شود و امنیت ما را تقویت کند، سخن بگویم.
اکنون، ما تا به حال برای تغییر سیاست خارجی خودمان در پی دهه ای که با دو جنگ پرهزینه تعریف می شود، کارهای زیادی انجام داده ایم. ما پس از سالها جنگ در عراق صدهزار از نیروهای آمریکایی را خارج کرده و به مأموریت رزمی خود در آن کشور پایان داده ایم. در افغانستان ما تعرض طالبان را درهم شکسته ایم و دراین ماه ژوئیه بازگرداندن سربازان خود را به میهن آغاز خواهیم کرد و به انتقال مسؤلیت تحت هدایت افغان ها ادامه خواهیم داد. و بعد از سالها جنگ بر ضد القاعده و وابستگان آن، ما با کشتن اسامه بن لادن رهبر گروه، ضربۀ عظیمی به آن وارد ساخته ایم.
بن لادن را نمی توان یک شهید خواند. او یک کشتارگر جمعی بود که با اصرار در این که مسلمانان باید علیه غرب اسلحه بردارند و اعمال خشونت با مردان و زنان و کودکان تنها راه تغییر است، پیام نفرت ارائه می کرد. او دموکراسی و حقوق فردی را برای مسلمانان به سود افراط گرایی خشونت آمیز طرد می کرد و دستور کار او بر هرچه که می توانست ویران کند نه هرچه که می توانست بسازد، متمرکز بود.
بن لادن و طرز نگرش جنایتکارانۀ او پیروانی را به خود جلب کرد. اما حتی پیش از مرگ او، القاعده در حال باختن نبرد برای نشان دادن خود بود، زیرا اکثریت کوبندۀ مردم دیدند که کشتار بی گناهان پاسخ فریادهای آنان برای یک زندگی بهتر نیست. هنگامی که ما اسامه بن لادن را یافتیم، دستور کار القاعده در چشم اکثریت عظیم ساکنان منطقه به عنوان یک بن بست ظاهر شده بود و مردم خاورمیانه و شمال افریقا آیندۀ شان را در دستهای خود گرفته بودند.
این داستان حکومت بر سرنوشت خویش شش ماه پیش از تونس آغاز شد. در هفدهم دسامبر، یک فروشندۀ دوره گرد تونسی به نام محمد بو عزیزی هنگامی که یک افسر پلیس چرخ او را مصادره کرد، خود را نابود شده دید. این یک امر بی سابقه نیست. این همان نوع از تحقیری است که هر روز در بسیاری از نقاط جهان که دولتها با ستمگری قساوت آمیز شهروندانشان را از منزلت انسانی محروم می سازند به وقوع می پیونند. تنها این بار چیز متفاوتی روی داد. پس از این که مقامات محلی از شنیدن شکایات او سرباز زدند، این مرد جوان که هیچگاه به طور خاصی در زمینۀ سیاست فعال نبود، به مقر ایالتی حکومت رفت و با ریختن بنزین بر روی خویش، خود را آتش زد.
در مسیر تاریخ زمانهایی فرا می رسند که حرکات شهروندان عادی به جنبشی برای تغییر دامن می زند، زیرا آنها از آرزو برای آزادی که طی سالها در حال تکوین و شکل گرفتن بوده است صحبت می کنند. شما در آمریکا به آن میهن پرستانی بیندیشید که در بوستون از پرداخت مالیات به پادشاه سرپیچیدند، یا متانت روزا پارک را به یاد آورید که شجاعانه بر روی صندلی خود نشست. پس در تونس بود که عمل نومیدانۀ فروشنده از سرخوردگی ای که به وسیلۀ تمامی کشور احساس می شد مایه گرفت. صدها، سپس هزاران فرد معترض به خیابانها آمدند. و روزی پس از روز دیگر و هفته ای پس از هفتۀ دیگر در برابر باتوم و گاه نیز در برابر گلوله، حاضر نشدند به خانه های خود بازگردند، تا دیکتاتوری که بیش از بیست سال بر کشور حکومت رانده بود سرانجام قدرت را رها کرد.
داستان این انقلاب و انقلاب های دیگری که در پی آن روی داد نمی بایست مایۀ شگفتی شده باشد. کشورهای خاورمیانه و شمال آفریقا استقلال خود را مدتها پیش به دست آوردند، اما در بسیاری از نقاط مردم به استقلال نرسیدند. در بسیاری از کشورها قدرت در دست افراد معدودی متمرکز بوده است. در بسیاری از کشورها شهروندی مانند ان فروشندۀ جوان جایی نداشت که به آن روی آورد؛ دستگاه قضایی درستکاری نبود که درد دل او گوش کند، هیچ رسانۀ مستقلی صدای او را بازتاب نمی داد؛ هیچ حزب صاحب اعتباری نظرات او را نمایندگی نمی کرد؛ هیچ انتخابات آزاد و عادلانه ای برگزار نمی شد تا او بتواند رهبر خود را انتخاب کند.
و این فقدان تسلط بر سرنوشت خویش- فرصتی که شما از زندگی خود آن چیزی را که دوست دارید بسازید - در مورد اقتصاد منطقه نیز صادق بوده است. بلی، بعضی کشورها از موهبت ثروت نفت و گاز برخوردارند که در اینجا و آنجا رفاهی پدید آورده است. اما در یک اقتصاد جهانی متکی بر دانش و متکی بر نوآوری، هیچ راهبردی نمی تواند تنها بر آنچه که از زیر زمین بیرون می آید استوار باشد. همچنین وقتی که شما برای به راه انداختن یک کسب و کار باید رشوه بپردازید، مردم نمی توانند به توان بالقوۀ خود تحقق بخشند.
در برابر این چالش ها، بسیاری از رهبران منطقه کوشیدند تا شکایات مردم خود را به سوی دیگری منحرف سازند. نیم قرن پس از پایان یافتن استعمار، غرب به عنوان سرچشمۀ همۀ مصائب مورد سرزنش قرار گرفت. خصومت در قبال اسرائیل به صورت تنها مفر پذیرفتنی برای بیان سیاسی در آمد. اختلاف قبیله ای، قومی و مذهبی به عنوان دست آویزی برای باقی ماندن در قدرت یا گرفتن قدرت از دست کسی دیگر مورد بهره برداری قرار گرفت.
اما رویدادهای شش ماه گذشته نشان داد که راهبردهای سرکوب و راهبردهای ایجاد انحراف دیگر کارساز نخواهند بود. تلویزیون های ماهواره ای و اینترنت دریچه ای به سوی یک دنیای وسیع تر، دنیای پیشرفت های حیرت انگیز در نقاطی مانند هند، اندونزی، و برزیل می گشایند. تلفن های همراه و شبکه های اجتماعی، به گونه ای که پیش از این هرگز سابقه نداشته است به جوانان امکان می دهند تا با هم در ارتباط قرار گیرند و خود را سازمان دهند. پس نسل جدیدی ظهور کرده است. و صداهای آنها به ما می گوید که تغییر را نمی توان انکار کرد.
در قاهره، ما صدای مادر جوانی را شنیدیم که می گفت: "مثل این می ماند که من عاقبت می توانم هوای تازه استشناق کنم."
در صنعا، ما صدای دانشجویانی را شنیدیم که شعار می دادند: "شب باید به سرآید."
در بنغازی، ما صدای مهندسی را شنیدیم که می گفت: "واژه های ما اکنون آزاد هستند. این احساسی است که نمی توان تشریح کرد."
در دمشق، ما صدای مرد جوانی را شنیدیم که می گفت: "پس از نخستین فغان، نخستین فریاد، شما احساس عزت می کنید."
این فریادها برای درخواست منزلت انسانی در سراسر منطقه به گوش می رسد. و مردم منطقه از طریق گرایش معنوی به عدم خشونت، به دستاورد بیشتری برای ایجاد تغییر در طی شش ماه نایل آمده اند تا آنچه تروریست ها در طی دهه ها به دست آورده اند.
البته تغییر در چنین مقیاسی به آسانی به دست نمی آید. در روزگار و دوران ما – زمان پوشش خبری 24 ساعته، و ارتباط مداوم – مردم انتظار دارند که تغییر در منطقه طی چند هفته صورت پذیرد. اما سال ها طول خواهد کشید تا این رویداد به پایان خود برسد. در طی این مسیر، روزهای خوب و بدی وجود خواهند داشت. در برخی مکان ها، تغییر سریع خواهد بود؛ در جاهای دیگر، این کار به تدریج صورت خواهد گرفت. و همان گونه که دیده ایم، در برخی موارد درخواست برای تغییر ممکن است به رقابت شدید برای کسب قدرت بیانجامد.
پرسشی که پیش رو داریم این است که نقش آمریکا هم زمان با انجام این رخدادها چیست. برای دهه ها، ایالات متحده به دنبال منافع مهم خود در منطقه بوده است: مبارزه با تروریسم و متوقف ساختن گسترش سلاح های هسته ای؛ ایمن ساختن جریان آزاد تجارت، و محافظت از امنیت منطقه؛ دفاع از امنیت اسرائیل و پیگیری صلح اعراب و اسرائیل.
ما به انجام این امور ادامه خواهیم داد، با این اعتقاد راسخ که منافع آمریکا در تضاد با امیدهای مردم نخواهد بود؛ بلکه برای آنها ضروری است. ما بر این باوریم که هیچ طرفی از مسابقه هسته ای در منطقه ، و یا از حملات وحشیانه القاعده سود نخواهد برد. ما بر این باوریم که مردم در هر جا در می یابند که اقتصادشان به دلیل کاهش منابع انرژی فلج شده است. همانگونه که ما در جنگ خلیج عمل کردیم، تجاوز به مرزها را تحمل نخواهیم کرد، و به تعهدات خود در برابر دوستان و شرکایمان پایبند خواهیم بود.
با وجود این، باید تصدیق کنیم که راهبردی که تنها بر پایه تعقیب این منافع باشد، شکم گرسنه ای را سیر نخواهد کرد و یا به کسی این اجازه را نخواهد داد تا افکار خود را بیان کند. علاوه بر این، عدم توانایی در بیان خواسته های بزرگتر مردم عادی تنها به تشدید سوء ظنی منجر خواهد شد که بر اساس آن ایالات متحده برای به دست آوردن منافع خود به هر قیمت خواهد کوشید. با در نظر داشته این نکته که این عدم اعتماد امری دو طرفه است –چنانکه آمریکایی ها گریبان گیر گروگان گیری، سخنان خشونت آمیز، و حملات تروریستی که به کشته شدن هزاران نفر از شهروندان ما انجامیده است بوده اند– شکست در ایجاد تغییر در رویکردمان شکاف میان ایالات متحده و جوامع اسلامی را عمیق تر خواهد ساخت.
و به این دلیل است که دوسال پیش در قاهره، من شروع به گسترش تعامل خود بر پایه منافع و احترام متقابل کردم. من در آن زمان معتقد بودم، و هم اکنون نیز معتقدم که ما سهمی نه تنها در ایجاد ثبات در منطقه، بلکه در حق افراد برای تعیین سرنوشت خود داریم. وضعیت کنونی پایدار نیست. جوامعی که از طریق ترس و سرکوب حفظ شده اند ممکن است تصویری از ثبات را برای مدتی تداعی کنند، اما آنها بر پایه خطوطی بنیان گذارده شده اند که سرانجام به از هم گسیختگی منجر خواهد شد.
بنا بر این، فرصتی تاریخی در پیش روی ما است. ما فرصت را داریم تا نشان دهیم که آمریکا برای منزلت دستفروش تونسی بیشتر از قدرت بلا منازع دیکتاتور ارزش قائل است. نباید هیچ تردیدی در این مورد که ایالات متحده آمریکا از تغییری استقبال می کند که حق تعیین سرنوشت و داشتن فرصت را ارتقاء می بخشد. آری، این وعده با شکست هایی نیز همراه خواهد بود. اما پس از پذیرش جهان به شکل کنونی آن در منطقه طی دهه ها، اکنون فرصت آن را داریم تا به دنبال جهان در شکلی که باید، باشیم.
البته، باید با حس فروتنی این کار را انجام دهیم. این آمریکا نیست که مردم تونس و قاهره را به خیابان ها آورد – این خود مردم بودند که این جنبش ها را آغاز کردند، و خود آنها هستند که نهایتاً باید نتایج مورد نظر را مشخص سازند. همه کشورها از شکل خاص دموکراسی ما پیروی نخواهند کرد، و زمان هایی پیش خواهد آمد که منافع کوتاه مدت ما به طور کامل با دیدگاه بلند مدت ما در منطقه همسو نخواهد بود. اما ما می توانیم اصول بنیادین خودمان را بیان کنیم و این کار را خواهیم کرد، اصولی که راهنمای واکنش ما به رویدادهای شش ماه گذشته بوده است:
ایالات متحده مخالف استفاده از خشونت و سرکوب مردم منطقه است. (کف زدن حضار)
ایالات متحده از مجموعه حقوق جهانی حمایت می کند. و این حقوق شامل آزادی بیان؛ آزادی گردهمایی مسالمت آمیز؛ آزادی مذهب؛ برابری مرد و زن بر اساس قانون؛ و حق انتخاب رهبران خود است– خواه شما در بغداد زندگی کنید یا در دمشق؛ صنعا و یا در تهران.
و سرانجام این که ما از اصلاحات سیاسی و اقتصادی در خاورمیانه و شمال آفریقا که می تواند به برآورده ساختن خواست های مردم عادی در سراسر منطقه بیانجامد حمایت می کنیم.
حمایت ما از این اصول به عنوان منافع دست دوم تلقی نمی گردد – امروز می خواهم این موضوع را روشن سازم که این امر در صدر الویتهای ما قرار دارد و باید با استفاده از همه ابزار دیپلماتیک، اقتصادی و راهبردی که در اختیار داریم اجرا شود.
اجازه دهید روشن بیان کنم. نخست، ترویج دموکراسی در منطقه و حمایت از گذار بسوی دموکراسی یک سیاست ایالات متحده خواهد بود.
این تلاش در مصر و تونس آغاز گشت، جایی که منافع به سزایی در میان است – چرا که تونس در این موج دموکراتیک پیشگام بود، و مصر هم شریک دراز مدت ما و بزرگترین کشور در جهان عرب به شمار می رود. هر دو کشور می توانند نمونه بارزی از انتخابات آزاد و عادلانه باشند؛ جامعه مدنی پویا، با نهادهای پاسخگو و دموکراتیک؛ و رهبری مسئولیت پذیر منطقه ای. اما حمایت ما باید به کشورهایی که این تغییرات در آنها صورت نگرفته است نیز امتداد یابد.
متأسفانه، در کشورهای بسیاری به درخواست ها برای تغییر با خشونت پاسخ داده شده است. بدترین مثال لیبی است، جاییکه معمر قذافی یک جنگ داخلی را علیه مردم خود اعلام کرده است و وعده داده است که به شکار مخالفان خواهد رفت. همانطور که گفتم، ایالات متحده برای مداخله در این کشور به ائتلاف بین المللی پیوست، ما نمی توانیم از تک تک بی عدالتی هایی که به دست یک رژیم علیه شهروندان خود صورت می گیرند، جلوگیری کنیم. ما از تجربه خود در عراق آموختیم که تلاش برای سرنگونی یک رژیم با اعمال زور، کار دشواری است و به قیمت بالایی تمام می شود، هرچند که این کار با حسن نیت انجام گیرد.
ولی در لیبی، ما چشم اندازی از یک قتل عام قریب الوقوع پیش رو داشتیم، و اختیار آن را داشتیم که دست به اقدام زنیم، و درخواست مردم لیبی برای کمک به گوش ما رسید. اگر ما همراه با متحدانمان در ناتو و شرکای گروه ائتلاف در منطقه دست به اقدام نمی زدیم، هزاران نفر کشته می شدند. عدم واکنش پیام خیلی صریحی را ارسال می کرد: شما می توانید با کشتن هر چند نفر که لازم است، قدرت را حفظ کنید. اکنون زمان علیه قذافی است. کنترل کشور از دست او خارج شده است. گروه های مخالف، شورای انتقال موقت مشروعی را سازمان داده اند. و وقتی قذافی به طور اجتناب ناپذیری کشور را ترک کند و یا مجبور به کناره گیری از قدرت شود، ده ها سال سرکوب به پایان خواهد رسید و فرآیند گذار به سوی دموکراسی برای لیبی آغاز خواهد شد.
درحالیکه لیبی در مقیاس عظیمی با خشونت مواجه است، تنها مکانی نیست که در آن رهبران برای حفظ قدرت به خشونت رو آورده اند. به تازگی، رژیم سوریه مسیر کشت و کشتار و بازداشت های گروهی شهروندان خود را بر گزیده است. ایالات متحده این اقدامات را محکوم ساخته و با همکاری با جامعۀ بین المللی تحریم های بیشتری را علیه رژیم سوریه اعمال می کنیم- ازجمله تحریم هایی که دیروز علیه پرزیدنت اسد و اطرافیان وی اعلام شدند.
مردم سوریه شجاعت خود را با درخواست گذار به سوی دموکراسی نشان داده اند. پرزیدنت اسد اکنون گزینشی پیش رو دارد: او می تواند رهبری این گذار را به عهده بگیرد، و یا می تواند از مسیر آن خارج شود. دولت سوریه باید شلیک به سوی تظاهرکنندگان را متوقف کند و به آنها اجازه دهد که بطور مسالمت آمیز اعتراض کنند. دولت سوریه باید زندانیان سیاسی را آزاد کند و دست از بازداشت های ناعادلانه بردارد. دولت سوریه باید به ناظران حقوق بشر اجازه دهد تا از شهرهایی مانند درعا بازدید؛ وگفتگوهای جدی را برای پیشبرد انتقال دموکراسی آغاز کند. درغیر اینصورت، پرزیدنت اسد و رژیم او کماکان از درون به چالش کشیده خواهند شد و از بیرون در انزوا قرار خواهند گرفت.
سوریه تاکنون راهی را که ایران، متحد آن، برگزیده دنبال کرده است و از تهران برای روش های سرکوب گرانه کمک گرفته است. و این مسئله دورویی دولت ایران را نشان می دهد؛ دولتی که از حقوق تظاهرکنندگان در خارج دفاع، ولی مردم خود را سرکوب می کند. بیاد داشته باشیم که نخستین تظاهرات مسالمت آمیز در منطقه در خیابان های تهران صورت گرفت، جاییکه دولت وحشیانه با مردان و زنان برخورد کرد و مردم بیگناه را به زندان انداخت. انعکاس شعارهای آنها از روی پشت بام ها هنوز در گوش ما پیچیده است. تصویر زن جوانی که در خیابان جان باخت هنوز در ذهن ما زنده است. و ما همچنان بر شایستگی مردم ایران برای برخورداری از حقوق جهانی شان، و دولتی که خواسته های آنها را خاموش نکند، اصرار می ورزیم.
حال، مخالفت ما با عدم بردباری و اقدامات خشونت آمیز ایران، و همچنین برنامۀ هسته ای نامشروع این کشور و حمایت آن از ترور به خوبی شناخته شده است. ولی برای موثق بودن آمریکا باید اذعان داشت که برخی اوقات دوستان ما در منطقه همه به درخواست های مردم برای تغییر متداوم واکنشی نشان نداده اند- تغییراتی سازگار با اصولی که من امروز به آنها اشاره کردم. این امر در یمن واقعیت دارد. پرزیدنت صالح باید به تعهدات خود عمل کند و قدرت را انتقال دهد. و این امر امروز در بحرین نیز صحت دارد.
بحرین یک شریک دیرین است و ما به حفظ امنیت آن متعهد هستیم. ما می دانیم که ایران سعی داشته از ناآرامی ها در این کشور سوء استفاده کند. و تصدیق می کنیم که دولت بحرین منافع برحقی در حاکمیت قانون دارد. بااینحال، ما هم بطور عمومی و هم خصوصی بر این امر پافشاری کرده ایم که بازداشت های گروهی و اعمال خشونت با حقوق جهانی شهروندان بحرین در تناقض است، و چنین اقداماتی باعث از بین رفتن درخواست ها برای اصلاحات نخواهند شد. تنها راه پیش رو گفتگو بین دولت و گروه های مخالف است؛ و اگر تعدادی از معترضین مسالمت آمیز در زندان حبس باشند، شما نمی توانید یک گفتگوی واقعی داشته باشید. (کف زدن حضار) دولت باید شرایط لازم را برای انجام این گفتگوها فراهم کند و گروه های مخالف باید در ایجاد آینده ای عادلانه برای تمام مردم بحرین مشارکت کنند.
براستی، یکی از درس های کلی که می توان از این دوران آموخت این است که اختلاف های فرقه ای نباید منجر به منازعه شوند. ما در عراق شاهد نویدی برای یک دموکراسی چندقومی و چند فرقه ای هستیم. مردم عراق مخاطره خشونت های سیاسی را به نفع یک فرآیند دموکراتیک رد کرده اند، و این در حالی است که مسئولیت تضمین امنیت کشورشان را کاملاً بر عهده گرفته اند. البته، مانند هر دموکراسی نوپایی، آنها با موانعی روبرو خواهند شد. ولی در صورتیکه عراق به پیشرفت مسالمت آمیز خود ادامه دهد، به ایفای نقشی کلیدی در منطقه خواهد پرداخت. و چنانکه آنها این نقش را ایفا می کنند، ما با افتخار به عنوان یک شریک استوار در کنار آنها خواهیم ایستاد.
بنابراین در ماه های آینده، آمریکا باید از تمام نفوذ خود برای ترغیب اصلاحات در منطقه استفاده کند. در حالیکه تصدیق می کنیم هر کشور با کشور دیگر متفاوت است، باید در مورد اصولی که به آنها باور داریم، چه با دوستان و چه با دشمنانمان صادقانه صحبت کنیم. پیام ما ساده است: اگر شما مخاطراتی را که اصلاحات در بر دارند بپذیرید، از حمایت کامل ایالات متحده برخوردار خواهید بود. ما همچنین باید تلاشهایمان را فرای قشر نخبگان و روشنفکران گسترش دهیم تا با مردمی که آینده را شکل خواهند داد، به ویژه جوانان به تعامل بپردازیم.
ما کماکان به وعده هایی که من در قاهره به آنها متعهد شدم، پایبند خواهیم بود- ایجاد شبکه هایی برای کارآفرینان و گسترش برنامه های تبادلی آموزشی، برای حمایت از همکاری در زمینۀ علم و فناوری، و مبارزه با بیماری ها. ما قصد داریم در سرتاسر منطقه به جوامع مدنی، از جمله آنهایی که شاید رسماً تأیید نشده باشند، و واقعیت های تلخ را بیان می کنند، یاری برسانیم. و ما برای برقراری ارتباط و گوش فرادادن به صداهای مردم از فناوری استفاده خواهیم کرد.
چرا که واقعیت امر این است که اصلاحات واقعی تنها پای صندوق های رأی صورت نمی گیرد. ما باید از طریق این تلاش ها از این حقوق بنیادین برای بیان افکار و دسترسی به اطلاعات حمایت کنیم. ما از دسترسی باز به اینترنت، و حق روزنامه نگاران برای رساندن صدای خود به دیگران حمایت خواهیم کرد – چه یک سازمان خبررسانی بزرگ و چه یک وبلاگ نویس تنها. در قرن بیست و یکم، آگاهی قدرت است، واقعیت نمی تواند پنهان بماند، و مشروعیت دولت ها نهایتاً به شهروندان فعال و آگاه بستگی خواهد داشت.
اینگونه مباحثات آزاد حائز اهمیت بسیاری است حتی اگر آنچه که گفته می شود با بینش جهانی ما مطابقت نداشته باشد. بگذارید به وضوح بگویم، آمریکا حق شنیده شدن تمام صداهای صلح آمیز و تابع قانون را محترم می شمارد، حتی اگر با آنها مخالف باشیم. و برخی اوقات ما اساساً با آنها مخالف هستیم.
ما در انتظار همکاری با تمام کسانیکه خواهان یک دموکراسی واقعی و جامع هستند، هستیم. آنچه ما با آن مخالفت می کنیم، تلاش هر گروهی برای محدود ساختن حقوق دیگران و حفظ قدرت از طریق تهدید و نه رضایت مردم است. زیرا دموکراسی تنها وابسته به رأی گیری نیست، بلکه وابسته به نهادهای قوی و پاسخگو و احترام برای حقوق اقلیت ها نیز است.
چنین بردباری بویژه در مورد مذهب حائز اهمیت است. در میدان تحریر، ما صدای مصری ها را از قشرهای گوناگون شنیدیم که شعار می دادند، "مسلمان، مسیحی، ما همه یکی هستیم." آمریکا در راه غلبۀ این روحیه که تمام ادیان محترم شمرده شوند و پل هایی میان آنها ایجاد شود خواهد کشید. در منطقه ای که زادگاه سه دین بزرگ جهان است، عدم بردباری تنها می تواند به رنج و رکود منجر شود. و برای تغییر این فصل به موفقیت، مسیحیان قبطی باید از حق نیایش ازادانه در قاهره برخوردار باشند، همانطور که نباید مساجد شیعیان در بحرین نابود شوند.
آنچه که برای اقلیت های مذهبی صحت دارد، شامل حقوق زنان نیز می شود. تاریخ نشان داده است کشورهایی که در آن زنان توانمند هستند موفق تر و در صلح بیشتری هستند. و به این دلیل است که ما از طریق تمرکز بر ارائۀ کمک های بهداشتی برای مادران و نوزادان؛ کمک به زنان برای تدریس یا راه اندازی کسب و کار؛ دفاع از حقوق زنان برای شنیده شدن صدایشان و یا کسب یک سمت دولتی به پافشاری بر شمول حقوق جهانی بشر بطور یکسان برای زنان و مردان ادامه خواهیم داد. هنگامی که نیمی از جمعیت از تحقق بخشیدن به تمام توانایی های بالقوۀ خود محروم هستند، منطقه هرگز به تمام توانایی های بالقوه خود دست نخواهد یافت. (کف زدن حضار)
اکنون، درحالیکه ما اصلاحات سیاسی را ترویج می کنیم، در حالیکه حقوق بشر را در منطقه ترویج می کنیم، نمی توانیم تلاش هایمان را در این مقطع متوقف سازیم. پس راهکار دیگری که می توانیم برای حمایت از تحولات مثبت در منطقه به کار گیریم، تلاش برای پیشبرد توسعۀ اقتصادی در کشورهایی است که در حال گذار به سوی دموکراسی هستند.
هر چه باشد، سیاست تنها دلیل اعتراضات خیابانی نبود. دلیل اصلی اعتراض چنین جمعیتی نگرانی مداوم برای امرار معاش و فراهم کردن نیازهای خانواده است. بسیاری از مردم در منطقه هر روز بدون هیچ انتظاری به جز به پایان رساندن روز و شاید امید به اینکه بخت شان برخواهد گشت، از خواب بیدار می شوند. در سراسر منطقه، بسیاری از جوانان دارای تحصیلات عالی، ولی اقتصادهای بسته آنها را از پیدا کردن شغل محروم داشته است. کارآفرینان سرشار از ابتکار هستند، ولی فساد مانع بهره مند شدن آنها از ایده هایشان می شود.
بزرگترین منبع دست نخورده در خاورمیانه و شمال آفریقا، استعداد مردم است. ما در اعتراضات اخیر، در حالیکه مردم از فن آوری برای تکان دادن جهان استفاده کردند، شاهد این استعدادها بودیم. تعجب آور نیست که یکی از رهبران میدان تحریر، یکی از مدیران اجرایی شرکت گوگل بود. این انرژی اکنون باید کشور به کشور انتقال داده شود تا رشد اقتصادی بتواند دستاوردهایی که در خیابان ها کسب شدند را تحکیم بخشد. زیرا همانطور که جرقۀ انقلاب های دموکراتیک می تواند با نبود فرصت های فردی زده شود، گذارهای موفقیت آمیز به سوی دموکراسی به گسترش رشد و موفقیت گسترده وسیع بستگی دارند.
بنابراین، با تکیه بر آنچه که ما در سراسر جهان آموخته ایم، بر این باوریم که تمرکز بر تجارت، نه فقط کمک رسانی؛ بر سرمایه گذاری، نه فقط کمک های مالی حائز اهمیت است. هدف باید الگویی باشد که در آن نظام حمایت از مصنوعات داخلی جای خود را به تجارت آزاد می دهد و افسار بازرگانی از دست اقلیت به دست اکثریت می افتد، و اقتصاد برای جوانان اشتغال ایجاد می کند. از اینرو حمایت آمریکا از دموکراسی مبتنی بر حصول اطمینان از ثبات مالی، ترویج اصلاحات، و ادغام بازارهای رقابتی با یکدیگر و اقتصاد جهانی خواهد بود. و ما این کار را با تونس و مصر آغاز خواهیم کرد.
نخست، ما از بانک جهانی و صندوق بین المللی پول خواسته ایم تا طرحی را در نشست آیندۀ سران گروه هشت (G8) ارائه دهند و کارهایی را که باید جهت ثبات بخشیدن و امروزی کردن اقتصادهای تونس و مصر انجام گیرند به اطلاع ما برسانند. ما در کنار یکدیگر باید به آنها کمک کنیم تا از تحولات دموکراتیک خود بهبود یابند، و دولت هایی را که کمی بعد در سال جاری انتخاب خواهند شد حمایت کنیم. ما سایر کشورها را نیز به کمک به رفع نیازهای مالی کوتاه مدت مصر و تونس فرامی خوانیم.
دوم، ما نمی خواهیم که مصر دموکراتیک زیر بار قرض های گذشته بماند. بنابراین ما تا یک میلیارد دلار قرض مصر دموکراتیک را خواهیم بخشید و با شرکای مصری خود برای سرمایه گذاری این منابع به منظور تقویت رشد اقتصادی و کارآفرینی همکاری خواهیم کرد. ما به مصر کمک خواهیم کرد تا مجدداً به بازارها دسترسی یابد و برای این کار یک میلیارد دلار وام را که برای تامین مالی زیرساخت ها و ایجاد اشتغال لازم است برای آنها تضمین می کنیم. و ما برای بازیابی دارای های ربوده شده به دولت های دموکراتیک نوپا کمک خواهیم کرد.
سوم، ما با کنگره برای تشکیل صندوق تجاری و سرمایه گذاری در تونس و مصر همکاری می کنیم. و الگوی این کار صندوق هایی خواهند بود که برای دورۀ گذار کشورهای اروپای شرقی پس از فروریختن دیوار برلن تشکیل داده شدند. شرکت سرمایه گذاری های خصوصی در خارج از کشور (OPIC) به زودی 2 میلیارد دلار را برای حمایت از سرمایه گذاری های خصوصی در سراسر منطقه اختصاص خواهد داد. و ما برای تمرکز مجدد بر بانک مرکزی اروپا برای بازسازی و توسعه با متحدانمان همکاری خواهیم کرد تا همانگونه که از دوره های گذار به سوی دموکراسی و به روز کردن اقتصاد اروپا حمایت کرد، از همین فرآیند در خاورمیانه و شمال آفریقا پشتیبانی کند.
چهارم، ایالات متحده ابتکار جامع مشارکت تجاری و سرمایه گذاری را در خاورمیانه و شمال آفریقا راه اندازی خواهد کرد. صرفنظر از صادرات نفت، صادرات کل این منطقه با 400 میلیون جمعیت تقریباً به اندازۀ صادرات سوئیس است. بنابراین ما با اتحادیۀ اروپا همکاری خواهیم کرد تا تجارت با منطقه را تسهیل بخشیم، موافقتنامه های کنونی را برای ترویج یکپارچگی با بازارهای آمریکایی و اروپایی تقویت کنیم، و درها را به سوی کشورهایی که معیارهای عالی برای انجام اصلاحات وآزاد کردن بازار و ایجاد یک موافقتنامۀ تجاری منطقه ای دارند، بگشاییم. همانطور که عضویت در اتحادیۀ اروپا مشوقی برای انجام اصلاحات در اروپا بود، بینش یک اقتصاد امروزی و کامیاب نیز نیروی قدرتمندی برای انجام اصلاحات در خاورمیانه و شمال آفریقا محسوب می شود.
کامکاری همچنین مستلزم فروریختن دیوارهایی است که بر سر راه پیشرفت قرار گرفته اند- فساد و نخبگانی که از مردم خود می دزدند؛ نوار قرمزی که مانع مبدل شدن یک ایده به اشتغال می شود؛ قیومتی که ثروت و دارایی ها را بر اساس قبیله یا فرقه توزیع می کند. ما به دولت ها در انجام تعهدات بین المللی شان کمک، و در تلاش ها برای مبارزه با فساد سرمایه گذاری خواهیم کرد. برای انجام این کار ما با نمایندگان مجلس که در حال توسعۀ اصلاحات هستند و فعالانی که از فناوری استفاده می کنند تا شفافیت را افزایش و پاسخگویی دولت را هم در زمینۀ سیاست و حقوق بشر و هم در زمینۀ اصلاحات اقتصادی ارتقاء دهند، همکاری می کنیم.
اجازه بدهید با صحبت دربارۀ یکی دیگر از پایه های رویکرد خود برای منطقه به سخن خود پایان دهم، و آن در ارتباط با پیگیری صلح است.
ده ها سال است که کشمکش بین اسرائیلی ها و فلسطینی ها سایه ای بر تاریخ منطقه افکنده است. این برای اسرئیلی ها، به این معنی است که دائم با هراس از دست دادن فرزندانشان در انفجار یک اتوبوس یا توسط موشک هایی که به سوی خانه هایشان پرتاب می شوند زندگی می کنند، و نیز با رنج از علم به اینکه کودکان دیگری در منطقه تنفر از آنان را می آموزند. فلسطینی ها از تحقیر و اشغال سرزمین شان رنج برده اند. افزوده بر این، این منازعه آسیب های بزرگتری به منطقۀ خاورمیانه وارد کرده است چرا که مانع مشارکت هایی که موجب امنیت و کامکاری بیشتر و توانمندی مردم عادی می شود.
برای بیشتر از دو سال، دولت من با اتکا بر اقدامات دولت های پیشین در طی ده ها سال، با طرفین این کشمکش و جامعۀ بین المللی برای پایان دادن به این کشمکش کار کرده است. با اینحال نتیجه ای حاصل نشده است. شهرک سازی اسرئیل همچنان ادامه دارد. فلسطینی ها میز مذاکره را ترک کرده اند. جهان شاهد منازعه ای است که مدتهاست ادامه دارد و چیزی به جز بن بست نمی بیند. براستی، کسانی هستند که استدلال می کنند با وجود تمام تحولات و تردیدها در منطقه، پیشرفت در حال حاضر غیر ممکن است.
من با این استدلال مخالف هستم. در زمانیکه مردم خاورمیانه و شمال آفریقا بارهای گذشته را از شانه هایشان بر می دارند، کوشش برای دستیابی به صلح پایداری که به این کشمکش پایان خواهد داد و تمام خواسته ها را برآورده خواهد کرد بیش از همیشه ضرورت دارد. این امر قطعاً برای دو طرف واقعیت دارد.
نا مشروع دانستن اسرائیل توسط فلسطینی ها به شکست خواهد انجامید. اقدامات نمادین برای منزوی ساختن اسرائیل در سازمان ملل متحد در ماه سپتامبر منجر به تشکیل دولتی مستقل نخواهد شد. در صورتی که حماس بر روش خود در مسیر ترور و انکار اصرار ورزد، رهبران فلسطینی به صلح و موفقیت دست نخواهند یافت. و فلسطینی ها هرگز از طریق انکار حق موجودیت اسرائیل به استقلال دست نخواهند یافت.
در مورد اسرائیل، دوستی ما با این کشور ریشه عمیقی در تاریخ و ارزش های مشترک دارد. تعهد ما به امنیت اسرائیل تزلزل ناپذیر است. و ما در برابر تلاش ها برای منزوی ساختن این کشور که به منظور انتقاد از آن در مجامع بین المللی صورت می گیرد خواهیم ایستاد. اما به طور مشخص به دلیل دوستی مان، مهم است که حقیقت را بیان کنیم: وضعیت موجود قابل دوام نیست، و اسرائیل نیز باید با شجاعت برای پیشبرد صلحی پایدار تلاش کند.
حقیقت این است که تعداد روز افزونی از فلسطینی ها در ساحل غربی رودخانه اردن زندگی می کنند. فن آوری، دفاع از خود را برای اسرائیل دشوار خواهد کرد. منطقه ای که دستخوش تغییرات عمیقی است تسلیم کثرت گرایی خواهد شد که در آن میلیون ها نفر جمعیت – و نه فقط یک یا دو رهبر – باید باید به تحقق پذیری صلح باور داشته باشند. جامعه بین المللی از روند بی پایانی که هرگز به نتیجه ای نایل نیامده است خسته شده است. رویای دستیابی به کشوری یهودی و دموکراتیک نمی تواند با اشغال دائم تحقق یابد.
نهایتاً، بر عهده اسرائیلی ها و فلسطینی ها است که قدم پیش گذارند. هیچ صلحی نمی تواند بر آنها تحمیل گردد، نه از طرف ایالات متحده و نه از طرف هیچکس دیگر. اما تاخیر بی پایان نیز مشکل را بر طرف نخواهد ساخت. آنچه آمریکا و جامعه بین المللی می توانند انجام دهند بیان صادقانه آن چیزی است که همه از آن آگاه هستند- صلح پایدار شامل ایجاد دو کشور برای دو ملت است: اسرائیل به عنوان کشوری یهودی و سرزمین مردمان یهود، و کشور فلسطین که سرزمین مردم فلسطین باشد؛ هر یک از این دو کشور از خودمختاری، به رسمیت شناختن طرف دیگر، و صلح بهره مند شوند.
بنا بر این، در حین اینکه مسائل اصلی مورد اختلاف باید مورد مذاکره قرار گیرد، اساس این مذاکرات واضح است: فلسطینی پایدار، و اسرائیلی امن. ایالات متحده معتقد است که مذاکرات باید منجر به ایجاد دو کشور گردد، با مرزهای ثابت فلسطین با اسرائیل، اردن، و مصر، و مرزهای ثابت اسرائیل با فلسطین. ما اعتقاد داریم که مرزهای اسرائیل و فلسطین باید بر اساس خطوط مرزی سال 1967 مشخص گردند با بخش های معاوضه مورد توافق، به طوری که مرزهای امن و به رسمیت شناخته شده ای برای هر دو کشور تعیین گردد. مردم فلسطین باید حق حکومت بر خود را داشته باشند، و به توانایی کامل در ایجاد کشوری خودمختار و همجوار دست یابند.
در مورد امنیت، هر دولتی حق دفاع از خود را دارد، و اسرائیل باید قادر باشد از خود - به تنهایی- در برابر هر گونه تهدیدی دفاع کند. تمهیدات نیز باید به انازۀ مافی قدرتمند باشند تا از ظهور دوباره ترویسم جلوگیری کنند؛ نفوذ تسلیحات را متوقف سازند؛ و امنیت مرزی موثری فراهم آورند. عقب نشینی کامل و مرحله ای نیروهای نظامی اسرائیل باید همگام با بر عهده گرفتن مسئولیت امنیتی فلسطین درکشوری خود مختار و غیر نظامی صورت گیرد. و مدت این دورۀ انتقال باید مورد موافقت قرار گیرد، و موثر بودن اقدامات امنیتی باید نشان داده شود.
این اصول، اساس مذاکرات را فراهم می سازد. فلسطینی ها باید خطوط قلمرو مرزی کشور خود را بدانند؛ اسرائیلی ها باید بدانند که نگرانی های امنیتی بنیادی آنها مد نظر قرار خواهد گرفت. من آگاهم که این مراحل به تنهایی منجر به حل این کشمکش نخواهد شد زیرا دو موضوع پیچیده و احساسی باقی خواهد ماند: آینده بیت المقدس، و سرنوشت پناهجویان فلسطینی. اما پیشرفت کنونی بر پایه قلمرو و امنیت زمینه را برای حل عادلانه و منصفانۀ این دو مسئله فراهم می آورد، که به حقوق و خواسته های هم اسرائیلی ها و هم فلسطینی ها احترام بگذارد.
اجازه بدهید این مطلب را بیان کنم: به رسمیت شناختن اینکه مذاکرات باید با مسئله تعیین قلمرو و امنیت آغاز گردد به معنا آن نیست که بازگشت به میز مذاکرات کار ساده ای خواهد بود. به طور خاص، اعلام اخیر توافق بین فتح و حماس پرسش های بنیادی و مشروعی را برای اسرائیل مطرح می سازد: چگونه می توان با حزبی مذاکره کرد که تمایلی در به رسمیت شناختن موجودیت شما نشان نمی دهد؟ و در هفته ها و ماه های پیش رو، رهبران فلسطین می بایست پاسخ قابل قبولی برای این پرسش ارائه دهند. در همین حال، ایالات متحده، شرکای ما در گروه چهارگانه، و کشورهای عرب لازم است تمام تلاش خود را برای عبور از بن بست موجود انجام دهند.
می دانم که انجام این کار تا چه اندازه دشوار خواهد بود. سوء ظن و خصومت برای نسل های متمادی در میان بوده است، و در مواقعی منسجم تر شده است. اما من متقاعد شده ام که اکثریت اسرائیلی ها و فلسطینی ها ترجیح می دهند به آینده بنگرند تا این که در دام گذشته گرفتار آیند. ما این روحیه را در پدر اسرائیلی می بینیم که پسرش توسط حماس کشته شده است، کسی که به ایجاد سازمانی کمک کرد که فلسطینی ها و اسرائیلی هایی را که عزیزان خود را از دست داده بودند در کنار یکدیگر گرد هم آورد. آن پدر گفت، "من به تدریج متوجه می شوم که تنها راه امید برای پیشرفت، شناختن وجود این درگیری ها است." ما این روحیه را در اقدامات یک فلسطینی می بینیم که سه دختر خود را در گلوله باران غزه توسط اسرائیل از دست داده است. او گفت، "من این حق را دارم که احساس خشم کنم. بسیاری از مردم از من انتظار ابراز تنفر داشتند. پاسخ من به آنها این است که من متنفر نخواهم بود ... بیاید به فردا امید داشته باشیم."
این انتخابی است که باید صورت گیرد – نه تنها در مورد کشمکش اسرائیل و فلسطین، بلکه در تمام منطقه – انتخابی بین تنفر و امید؛ بین زنجیرهای گذشته و نوید آینده. این انتخابی است که باید توسط رهبران و توسط مردم صورت گیرد، و انتخابی است که آینده منطقه ای را که مهد تمدن و جرقۀ کشمکش ها بوده است تعریف خواهد کرد.
با تمامی چالش های پیش رو، ما برای امیدوار بودن دلایل بسیاری داریم. در مصر، این امید را در تلاش جوانانی که تظاهرات را رهبری کردند می بینیم. در سوریه، آن را در شهامت کسانی که شجاعانه در برابر گلوله ها می ایستند و شعار "صلح جویانه، صلح جویانه" سر می دهند می بینیم. در بنغازی، شهری که تهدید به تخریب شد، آن را در میدان شهر می بینیم که مردم برای جشن گرفتن آزادی هایی که هرگز نمی شناختند در آن گرد هم می آیند. در سراسر منطقه، کسانی که خود را از مشتی آهنین رها می کنند، حقوقی را که برای ما امری عادی تلقی می شود، با شادمانی از آن خود می دانند.
برای مردم آمریکا، صحنه های این تحولات در منطقه ممکن است ناراحت کننده باشد، اما نیروهایی که آن را به پیش می برند نا آشنا نیستند. کشور خود ما بر پایۀ قیامی بر علیه یک امپراتوری بنا شد. مردم ما جنگ داخلی دردناکی را که منجر به آزادی و منزلت برای کسانی شد که به بردگی گرفته شده بودند تجربه کردند. و اگر نسل های گذشته به نیروی اخلاقی عدم خشونت به عنوان راهی برای کمال بخشیدن به اتحادمان رو نیاورده بودند، من امروز در این جا نمی ایستادم – سازماندهی، راهپیمایی، و اعتراض مسالمت آمیزی که به واژه های شکل دهندۀ کشور ما معنایی واقعی بخشیدند: "ما این حقایق را مسلم می دانیم، که همه انسان ها برابر آفریده شده اند."
این واژه ها باید راهنمای ما در پاسخ تغییراتی باشند که در حال دگرگون ساختن خاورمیانه و شمال آفریقا هستند – واژه هایی که به ما می گویند سرکوب شکست خواهد خورد، و خودکامگان سرنگون خواهند شد، و همه مردان و زنان از حقوق مشخص و غیر قابل انکاری برخوردارند. کار ساده ای نخواهد بود. راه مستقیمی برای پیشرفت وجود ندارد، و دشواری همواره فصل امید را به همراه خواهد داشت. اما ایالات متحده آمریکا بر این باور تاسیس گشت که مردم باید بر خودشان حکومت کنند. و اکنون، ما نمی توانیم از ایستادن در کنار دیگران که در پی حقوق خود هستند به خود تردید راه دهیم، با علم به این که موفقیت آنان دنیایی برخوردار از صلح بیشتر، با ثبات تر و عادلانه تر را به همراه خواهد داشت.
از همگی شما سپاسگزارم. (کف زدن حاضران) سپاسگزارم.
دروغهایی از جنگ لیبی
دروغهایی از جنگ لیبی
بوسيله ى ثييري ميسان
می گویند اولین قربانی جنگ حقیقت است. عملیات نظامی لیبی و قطعنامه 1973 که به آن جنبه قانونی می بخشد، با قوانین سازگار نیست. به افکار عمومی اینطور وانمود شده که این عملیات برای حمایت از مردم عادی که تحت سرکوب کورکورانه سرهنگ قذافی هستند لازم است. حال آنکه در واقع رسیدن به همان اهداف امپریالیستی کلاسیک مورد نظر است. برای شفافیت موضوع، چند نکته در ادامه ذکر می شود.
جنایت بر ضد بشریت
برای سیاه نمایی، مطبوعات آتلانتیست چنان تصویر کردند که صدهاهزار نفر برای فرار از قتل عام، به دنبال خروج از لیبی هستند. خبرگزاری ها از هزاران کشته صحبت کردند و «جنایت بر ضد بشریت». قطعنامه 1970 دادگاه کیفری بین الملل را مامور رسیدگی به «حملات سیستماتیک یا گسترده بر ضد مردم عادی» می کند. درگیری های لیبی در واقع می توانند هم از منظر سیاسی مورد بررسی قرار گیرند و هم قبیله ای. کارگران مهاجر اولین قربانیان هستند. آنها به یکباره مجبور به ترک کشور شدند. هر چند جنگ بین طرفداران قذافی و شورشیان با خشونت زیاد همراه بود ولی نه به آن نسبتی که اعلام شده بود و هیچگاه سرکوب سیستماتیک بر ضد مردم عادی را شاهد نبودیم.حمایت از «بهار عرب»
آلن ژوپه وزیر امور خارجه فرانسه هنگام سخنرانی در شورای امنیت از «بهار عرب» عموما و از شورش لیبیایی به طور ویژه تمجید کرد. این سخنرانی شاعرانه مقاصد شومی را پنهان می کرد: وی یک کلمه از سرکوب وحشیانه در یمن و بحرین سخن به میان نیاورد در حالی که از محمد ششم، پادشاه مراکش به عنوان یکی از انقلابیون یاد می کند. از زمان روی کار آمدن سارکوزی تصویر فرانسه در دنیای عرب به اندازه کافی فاجعه آمیز بود؛ گویی برای ترمیمش به این مواضع نیاز داشت.حمایت اتحادیه آفریقا و لیگ عرب
از ابتدای حوادث، فرانسه، بریتانیا و آمریکا پشت سر هم اعلام می کنند که این جنگ غربی نیست (هر چند کلود گوئن وزیر کشور فرانسه «جنگ صلیبی» سارکوزی را مطرح کرد). آنها ادعا می کنند مورد حمایت اتحادیه آفریقا و لیگ عرب هستند. در واقع اتحادیه آفریقا ضمن محکوم کردن سرکوب و بر حق دانستن مطالبات دموکراتیک، همیشه با دخالت نظامی خارجی مخالفت کرده. لیگ عرب هم که مجموعه ای از رژیمهایی است که تحت تهدید انقلابی همسان هستند. آنها از اصول ضد-انقلاب غرب حمایت کردند -بعضی حتی فعالانه در بحرین مشارکت می کنند- ولی نمی توانند از یک جنگ واقعی غربی حمایت کامل کنند چرا که تبعاتش در داخل می تواند به قیمت براندازی خودشان تمام شود.به رسمیت شناختن شورای ملی انتقالی لیبی
سه منطقه شورشی در لیبی وجود دارد. شورای انتقالی در بنغازی تشکیل شده است. این شورا در دولت موقتی که وزیر دادگستری قذافی اعلام کرده بود ادغام شد. همین شخص کسی است که دولت بلغارستان او را مسئول سازماندهی شکنجه پرستاران بلغاری و پزشک فلسطینی می داند که به مدت زیاد در زندان بودند. با به رسمیت شناختن شورای انتقالی و برائت بخشیدن به رییس آن، نیروهای ائتلاف، مخاطبین خود را انتخاب کرده و به عنوان سردمداران شورشیان تحمیل می کنند. بدینسان می توانند انقلابیون ناصری، کمونیست ها و خمینیست ها را از بازی خارج کنند. هدف، خود را جلو انداختن و جلوگیری از آن چیزیست که در تونس و مصر اتفاق افتاد. فراموش نکنیم غرب، دولت حزب بن علی را بدون بن علی و دولت سلیمان را بدون مبارک تحمیل کرده بود که انقلابیون آنها را نیز بیرون کردند.تحریم تسلیحاتی
اگر مقصود، حمایت مردم بود، می بایست تحریمی برای منع ورود مزدوران و سلاح به نفع رژیم قذافی برقرار می شد. به جای آن، گستره این تحریم به کل کشور و شورشیان تعمیم داده شده تا بتوان پیروزی احتمالی آن ها را پیش بینی و کنترل کرد. یعنی بازدارندگی انقلاب.منطقه ممنوعه هوایی
اگر مقصود، حمایت مردم عادی بود، منطقه ممنوعه هوایی باید قلمرو شورشیان را در بر می گرفت (مانند منطقه کردستان در عراق). حال آنکه همه حریم هوایی کشور ممنوعه اعلام شده است. با این تدبیر، مؤتلفین امیدوارند بر روی موازنه قوا روی زمین اشراف داشته باشند و کشور را به چهار بخش تقسیم کنند (سه منطقه شورش و یک منطقه قذافی). این تقسیمات را باید در ابعاد بزرگتری مانند سودان و ساحل عاج دید: اولین مرحله از «بازتعریف جغرافیایی آفریقا.»مسدود کردن دارایی ها
اگر مقصود، حمایت مردم عادی بود، باید تنها دارایی های شخصی قذافی، خانواده اش و سردمداران رژیم برای جلوگیری از دور زدن تحریم تسلیحاتی مسدود می شد. اما کل دارایی های دولت لیبی را مسدود کردند. در حالی که لیبی یک کشور نفت خیز با گنجینه ای قابل ملاحظه است که بخشی از آن در بانک جنوب پس انداز شده. این نهاد وظیفه اش حمایت مالی از پروژه های توسعه برای کشورهای جنوب است. همانطور که هوگو چاوز گفت: این تحریم ربطی به حمایت مردم عادی ندارد و هدفش بازگرداندن انحصار به بانک جهانی و صندوق بین المللی پول است.ائتلاف داوطلبان
اگر مقصود، حمایت مردم عادی بود، باید سازمان ملل مسئول اجرای قطعنامه 1973 می شد. در عوض، عملیات نظامی در حال حاضر تحت فرماندهی US Africom است و بعد از آن قرار است به دست ناتو بیفتد. به همین دلیل احمد داوود اغلو وزیر امورخارجه ترکیه از بدعت های فرانسه عصبانی بود و از ناتو توضیح خواست. واکنش ولادیمیر پوتین، نخست وزیر روسیه محکم تر بود؛ وی هشدار داد: «قطعنامه، "موذیانه و نامناسب" است. همین که آن را می خوانیم مشخص می شود که مجوز اقدام به هر کسی را بر ضد یک دولت مستقل می دهد. در مجموع مرا به یاد جنگ های صلیبی قرون وسطی می اندازد.»par Domenico Losurdo Les mots ont-ils encore un sens
»
par Domenico Losurdo
Les mots ont-ils encore un sens ? En lisant des articles sur la guerre de Libye dans la presse anglo-saxonne et italienne, Domenico Losurdo a été frappé par l’inversion des signifiés. La propagande de l’OTAN, comme celle imaginée par George Orwell dans son célèbre roman d’anticipation, passe d’abord par un grossier trucage sémantique.
Réseau Voltaire | Urbin (Italie)
En réalité, tout comme à l’égard de ses victimes, l’OTAN procède à l’égard de la vérité aussi de façon absolument souveraine. En premier lieu, il faut noter que les opérations militaires de l’0ccident ont commencé avant et sans l’autorisation de l’ONU. Dans le Sunday Mirror du 20 mars, Mike Hamilton révélait que depuis « trois semaines » opéraient déjà en Libye « des centaines » de soldats britanniques, encadrés dans un des corps militaires les plus sophistiqués et redoutés du monde (SAS) ; parmi eux se trouvaient « deux unités spéciales appelées "Smash" à cause de leur capacité destructive » [1]. Donc, l’agression avait déjà débuté, d’autant plus que collaboraient avec les centaines de soldats britanniques des « petits groupes de la CIA », dans le cadre d’ « une vaste force occidentale agissant dans l’ombre » voulue par « l’administration Obama » chargée, toujours « avant le déclenchement des hostilités le 19 mars », d’« approvisionner les rebelles et de saigner à blanc l’armée de Kadhafi » [2]. Il s’agit d’opérations d’autant plus remarquables qu’elles sont conduites dans un pays déjà fragile en lui-même à cause de sa structure tribale et du dualisme de longue date entre Tripolitaine et Cyrénaïque.
Deuxièmement, même quand ils s’adressent à l’ONU, les USA et l’Occident continuent à se réserver le droit de déclencher des guerres sans autorisation du Conseil de sécurité : c’est par exemple ce qui s’est produit en 1999 à l’occasion de la guerre contre la Yougoslavie et en 2003 pour la deuxième guerre contre l’Irak. Aucune personne censée ne qualifierait à présent de « démocratique » un gouvernement qui s’adresserait à son Parlement avec ce discours : je vous invite à me donner votre confiance, mais même sans votre confiance je continuerais à gouverner comme je considère que c’est le mieux… C’est dans ces termes que les USA et l’Occident s’adressent à l’ONU ! C’est-à-dire que les votes qui se déroulent au Conseil de sécurité sont régulièrement pervertis par le chantage constant auquel ont recours les États-Unis et l’Occident.
Troisièmement : dès qu’ils ont eu arraché au Conseil de sécurité (grâce au chantage décrit ci-dessus) la résolution désirée, les USA et l’Occident se sont hâtés de l’interpréter de façon souveraine : l’autorisation d’imposer une zone d’exclusion aérienne en Libye devient de fait une autorisation d’imposer une sorte de protectorat.
Mais si puissant soit-il, l’appareil multimédiatique des agresseurs ne parvient pas à occulter la réalité de la guerre. Et pourtant, la novlangue s’obstine à nier l’évidence : elle préfère parler d’opération de police internationale. Mais il est intéressant de noter l’histoire de cette catégorie. Renouant avec la doctrine Monroe, qu’il a réinterprétée et radicalisée, en 1904 Theodore Roosevelt (président des États-Unis) théorise un « pouvoir de police internationale » que la « société civilisée » doit exercer sur les peuples coloniaux et qui, en ce qui concerne l’Amérique latine, revient aux États-Unis. Nous voici ramenés à la réalité du colonialisme et des guerres du colonialisme, à la réalité que la novlangue essaie de refouler.
Nous trouvons malheureusement au premier rang de la promotion de la novlangue et du renversement de la vérité le président de la République italienne, Giorgio Napoletano, plus éloquent que tout autre dans la démonstration que ce qui est en cours en Libye… n’est pas une guerre ! S’il laissait un tant soit peu ré-affleurer ses souvenirs de militant communiste, il comprendrait que le refoulement, tenté, de la guerre est en réalité une confession. Comme l’avait expliqué Lénine en son temps, les grandes puissances ne considèrent pas leurs expéditions coloniales comme des guerres, et cela non seulement à cause de l’énorme disproportion des forces entre les deux parties en présence sur le terrain, mais aussi parce que les victimes « ne méritent même pas l’appellation de peuples (les Asiatiques et les Africains seraient-ils peut-être des peuples ?) » [3].
Mais une réflexion ultérieure peut être opportune sur la catégorie dont nous discutons ici. Comme l’observe Avishai Margalit, un enseignant de l’Université hébraïque de Jérusalem, le gouvernement israélien inclut aussi le « lancer de pierres » dans le compte officiel des « attaques terroristes hostiles ». Et —on le sait— contre les terroristes on ne peut pas s’arrêter à mi-chemin. Dans la plus éminente presse étasunienne (International Herald Tribune) nous pouvons lire le récit de « scènes exaspérantes de mort », qui s’avèrent « alors qu’un char d’assaut et un hélicoptère israélien ouvrent le feu sur un groupe de manifestants palestiniens, enfants compris, dans le camp de réfugiés de Rafah ». Oui, même un enfant qui jette des pierres contre l’armée d’occupation peut être considéré et traité comme un « terroriste ». Leah Tsemel, une avocate israélienne engagée dans la défense de Palestiniens, rapporte le cas d’« un enfant de dix ans tué près d’un check-point à la sortie de Jérusalem par un soldat à qui il avait simplement lancé une pierre » [4]. Ici la novlangue célèbre son triomphe : un pilote expert qui combat aux commandes d’un avion militaire est un « civil », mais un enfant qui lance des pierres contre l’armée d’occupation est clairement un « terroriste » !
Pas de doute : en même temps qu’un appareil de destruction et de mort sans précédents dans l’histoire, c’est la novlangue qui fait rage aujourd’hui : c’est-à-dire le langage de l’Empire.
- Image extraite du film « 1984 » de Michael Radford, d’après l’œuvre de George Orwell.
En 1949, tandis que fait rage une guerre froide qui risque de se transformer d’un moment à l’autre en holocauste nucléaire,George Orwell publie son dernier livre et plus célèbre roman : 1984. Si le titre donne dans l’anticipation, la cible est clairement constituée par l’Union Soviétique, représentée comme le « Grand frère » totalitaire, qui rend vaine toute possibilité de communication, en subvertissant le langage et en créant une « novlangue » (newspeak), dans le cadre de laquelle tout concept se renverse en son contraire. En publiant son roman l’année même de la fondation de l’OTAN (l’organisation militaire qui prétendait défendre même la cause de la morale et de la vérité), Orwell apportait ainsi sa brave contribution à la campagne de l’Occident. Il ne pouvait certes pas imaginer que sa dénonciation allait se révéler beaucoup plus pertinente pour décrire la situation advenue, quelques années seulement après 1984, avec la fin de la Guerre froide et le triomphe des USA. De même que sa surpuissance militaire, la superpuissance multimédiatique de l’Occident ne semble pas non plus rencontrer d’obstacle : le renversement de la vérité vient s’imposer par un bombardement multimédiatique incessant et omniprésent, de caractère absolument totalitaire. C’est ce qui émerge clairement de la guerre en cours en Libye.
Guerre
En effet, est à l’œuvre ici le plus puissant appareil militaire jamais vu dans l’histoire ; à coup sûr, les victimes civiles des bombardements de l’OTAN ne manquent pas ; on utilise des armes (à l’uranium appauvri) dont l’impact est destiné à durer dans le temps ; dans le déchaînement des hostilités et dans la conduite des opérations militaires, outre les USA, se distinguent deux pays, la France et le Royaume-Uni, qui ont derrière eux une longue histoire d’expansion et de domination coloniale au Proche-Orient et en Afrique ; nous sommes dans une aire riche en pétrole et les experts et moyens d’information les plus autorisés sont déjà à l’analyse de la nouvelle organisation géopolitique et géo-économique. Et, cependant —nous assurent Obama, ses collaborateurs et ses alliés et subalternes— il ne s’agit pas de guerre, mais d’une opération humanitaire qui vise à protéger la population civile et qui en outre est autorisée par le Conseil de sécurité de l’ONU.En réalité, tout comme à l’égard de ses victimes, l’OTAN procède à l’égard de la vérité aussi de façon absolument souveraine. En premier lieu, il faut noter que les opérations militaires de l’0ccident ont commencé avant et sans l’autorisation de l’ONU. Dans le Sunday Mirror du 20 mars, Mike Hamilton révélait que depuis « trois semaines » opéraient déjà en Libye « des centaines » de soldats britanniques, encadrés dans un des corps militaires les plus sophistiqués et redoutés du monde (SAS) ; parmi eux se trouvaient « deux unités spéciales appelées "Smash" à cause de leur capacité destructive » [1]. Donc, l’agression avait déjà débuté, d’autant plus que collaboraient avec les centaines de soldats britanniques des « petits groupes de la CIA », dans le cadre d’ « une vaste force occidentale agissant dans l’ombre » voulue par « l’administration Obama » chargée, toujours « avant le déclenchement des hostilités le 19 mars », d’« approvisionner les rebelles et de saigner à blanc l’armée de Kadhafi » [2]. Il s’agit d’opérations d’autant plus remarquables qu’elles sont conduites dans un pays déjà fragile en lui-même à cause de sa structure tribale et du dualisme de longue date entre Tripolitaine et Cyrénaïque.
Deuxièmement, même quand ils s’adressent à l’ONU, les USA et l’Occident continuent à se réserver le droit de déclencher des guerres sans autorisation du Conseil de sécurité : c’est par exemple ce qui s’est produit en 1999 à l’occasion de la guerre contre la Yougoslavie et en 2003 pour la deuxième guerre contre l’Irak. Aucune personne censée ne qualifierait à présent de « démocratique » un gouvernement qui s’adresserait à son Parlement avec ce discours : je vous invite à me donner votre confiance, mais même sans votre confiance je continuerais à gouverner comme je considère que c’est le mieux… C’est dans ces termes que les USA et l’Occident s’adressent à l’ONU ! C’est-à-dire que les votes qui se déroulent au Conseil de sécurité sont régulièrement pervertis par le chantage constant auquel ont recours les États-Unis et l’Occident.
Troisièmement : dès qu’ils ont eu arraché au Conseil de sécurité (grâce au chantage décrit ci-dessus) la résolution désirée, les USA et l’Occident se sont hâtés de l’interpréter de façon souveraine : l’autorisation d’imposer une zone d’exclusion aérienne en Libye devient de fait une autorisation d’imposer une sorte de protectorat.
Mais si puissant soit-il, l’appareil multimédiatique des agresseurs ne parvient pas à occulter la réalité de la guerre. Et pourtant, la novlangue s’obstine à nier l’évidence : elle préfère parler d’opération de police internationale. Mais il est intéressant de noter l’histoire de cette catégorie. Renouant avec la doctrine Monroe, qu’il a réinterprétée et radicalisée, en 1904 Theodore Roosevelt (président des États-Unis) théorise un « pouvoir de police internationale » que la « société civilisée » doit exercer sur les peuples coloniaux et qui, en ce qui concerne l’Amérique latine, revient aux États-Unis. Nous voici ramenés à la réalité du colonialisme et des guerres du colonialisme, à la réalité que la novlangue essaie de refouler.
Nous trouvons malheureusement au premier rang de la promotion de la novlangue et du renversement de la vérité le président de la République italienne, Giorgio Napoletano, plus éloquent que tout autre dans la démonstration que ce qui est en cours en Libye… n’est pas une guerre ! S’il laissait un tant soit peu ré-affleurer ses souvenirs de militant communiste, il comprendrait que le refoulement, tenté, de la guerre est en réalité une confession. Comme l’avait expliqué Lénine en son temps, les grandes puissances ne considèrent pas leurs expéditions coloniales comme des guerres, et cela non seulement à cause de l’énorme disproportion des forces entre les deux parties en présence sur le terrain, mais aussi parce que les victimes « ne méritent même pas l’appellation de peuples (les Asiatiques et les Africains seraient-ils peut-être des peuples ?) » [3].
- Titre du Corriere della Sera du 20 mars (p. 6) : « Benghazi brûle. Heures de bataille dans la cité rebelle. Sus à l’ennemi. Un avion des insurgés abattu ».
Civils
Mais une réflexion ultérieure peut être opportune sur la catégorie dont nous discutons ici. Comme l’observe Avishai Margalit, un enseignant de l’Université hébraïque de Jérusalem, le gouvernement israélien inclut aussi le « lancer de pierres » dans le compte officiel des « attaques terroristes hostiles ». Et —on le sait— contre les terroristes on ne peut pas s’arrêter à mi-chemin. Dans la plus éminente presse étasunienne (International Herald Tribune) nous pouvons lire le récit de « scènes exaspérantes de mort », qui s’avèrent « alors qu’un char d’assaut et un hélicoptère israélien ouvrent le feu sur un groupe de manifestants palestiniens, enfants compris, dans le camp de réfugiés de Rafah ». Oui, même un enfant qui jette des pierres contre l’armée d’occupation peut être considéré et traité comme un « terroriste ». Leah Tsemel, une avocate israélienne engagée dans la défense de Palestiniens, rapporte le cas d’« un enfant de dix ans tué près d’un check-point à la sortie de Jérusalem par un soldat à qui il avait simplement lancé une pierre » [4]. Ici la novlangue célèbre son triomphe : un pilote expert qui combat aux commandes d’un avion militaire est un « civil », mais un enfant qui lance des pierres contre l’armée d’occupation est clairement un « terroriste » !
Justice internationale
Si les champions de la lutte contre les enfants « terroristes » et palestiniens peuvent dormir tranquilles, ceux qui se rangent contre les « civils » à l’œuvre en Libye seront déférés à la Cour pénale internationale. Et les militaires et les hommes politiques qui commandent l’appareil militaire ne seront pas les seuls à risquer d’être déférés (et condamnés). Non, c’est un groupe beaucoup plus large qui est pris pour cible. Déjà dans The Guardian du 25 février Patrick Wintour et Julian Borger expliquaient : « Des officiers britanniques sont en train de contacter des personnels libyens de haut rang pour les mettre au pied du mur : abandonner Muhamar Kadhafi ou être jugés avec lui pour crimes contre l’humanité » [5]. En effet, sur ce point les gouvernants de Londres et occidentaux en général ne cessent d’insister. Ils considèrent la Cour pénale Internationale comme Cosa Nostra, c’est-à-dire comme un « tribunal » mafieux. Mais le point le plus important et le plus révoltant est ailleurs : ceux qui sont menacés d’être emprisonnés pour le reste de leur vie sont des fonctionnaires libyens, à qui n’est reproché aucun délit. C’est-à-dire qu’après être intervenus dans une guerre civile et l’avoir probablement attisée et en tous cas alimentée, après avoir lancé l’intervention militaire bien avant la résolution de l’ONU, Obama, Cameron, Sarkozy etc. continuent à violer les règles du droit international, en menaçant avec leur vendetta et leur violence de frapper, même après la fin des hostilités, ceux qui ne se rendent pas immédiatement à la volonté de puissance, de domination et de saccage exprimée par le plus fort. Et la novlangue aujourd’hui en vigueur transforme les victimes en responsables de « crimes contre l’humanité » et les responsables de crimes contre l’humanité en artisans de la « justice internationale ».Pas de doute : en même temps qu’un appareil de destruction et de mort sans précédents dans l’histoire, c’est la novlangue qui fait rage aujourd’hui : c’est-à-dire le langage de l’Empire.
À l’occasion du centenaire de la Révolution chinoise de 1911,
par Domenico Losurdo
À l’occasion du centenaire de la Révolution chinoise de 1911, Domenico Losurdo rappelle qu’elle fut d’abord l’affirmation d’une identité nationale face à l’impérialisme occidental. Alors que la Chine vient d’user de son veto au Conseil de sécurité et s’impose désormais comme une des principales puissances mondiales, il est difficile d’imaginer le mépris dans lequel elle était tenue au début du XXe siècle.
En Chine, a lieu en 1911 une révolution qui voit le renversement de la dynastie mandchou et la proclamation de la république. C’est Sun Yat-Sen qui, le premier, assure la charge de président. Celui-ci, bien que loin du marxisme, salue favorablement l’ascension des bolcheviques au pouvoir. L’explication qu’il fournit quelques années plus tard de son attitude est un terrible acte d’accusation contre le colonialisme et l’impérialisme : « Les Peaux-rouges d’Amérique ont déjà été exterminés » et l’ « extermination » menace aussi les autres peuples coloniaux. Leur situation est tragique ; si ce n’est que, « à l’improviste cent cinquante millions d’hommes de race slave se sont insurgés pour s’opposer à l’impérialisme, au capitalisme, aux injustices dans l’intérêt du genre humain ». Et ainsi, « naquit, sans que personne s’y attendit, un grand espoir pour l’humanité : la Révolution russe » ; oui « grâce à la Révolution russe, toute l’humanité était désormais animée par un grand espoir ». Bien sûr, la réponse de la réaction ne se fait pas attendre : « Les puissances ont attaqué Lénine parce qu’ils veulent détruire un prophète de l’humanité ».
- Sun Yat-sen (1866-1925), co-fondateur du Kuomintang (parti démocratique, socialiste et anti-impérialiste) et premier président de la République de Chine.
Plus de dix ans après, intervenant à la veille immédiate de la proclamation de la République Populaire, Mao rappelle l’histoire de son pays. Il évoque en particulier la résistance contre les puissances protagonistes des guerres de l’opium, la révolte des Taiping « contre les Ching serviteurs de l’impérialisme », la guerre contre le Japon de 1894-5, « la guerre contre l’agression des forces coalisées des huit puissances » (à la suite de la révolte des Boxers) et, enfin, « la Révolution de 1911 contre les Ching laquais de l’impérialisme ». Nombreuses luttes, autant de défaites.
Comment expliquer le renversement qui s’opère à un moment donné ?
« Pendant longtemps, au cours de ce mouvement de résistance, à savoir pendant plus de soixante-dix ans, de la Guerre de l’opium en 1840 jusqu’à la veille du Mouvement du 4 mai 1919, les Chinois n’eurent pas d’armes idéologiques pour se défendre contre l’impérialisme. Les vieilles et immuables armes idéologiques du féodalisme furent défaites, elles durent céder et furent déclarées hors d’usage. Faute de mieux, les Chinois furent obligés de s’armer d’outils idéologiques et de formules politiques comme la théorie de l’évolution, la théorie du droit naturel et de la république bourgeoise, toutes prises à l’arsenal de la période révolutionnaire de la bourgeoisie en Occident, patrie de l’impérialisme […] mais toutes ces armes idéologiques, comme celles du féodalisme se révélèrent très faibles ; elles furent retirées et déclarées hors d’usage.
La révolution russe de 1917 signe le réveil des Chinois, qui apprennent quelque chose de nouveau : le marxisme-léninisme. En Chine naît le Parti communiste, et c’est un événement qui fait date […]
Depuis qu’ils ont appris le marxisme-léninisme, les Chinois ont cessé d’être passifs intellectuellement et ils ont pris l’initiative. C’est à ce moment que devait se terminer la période de l’histoire mondiale moderne où les Chinois et la culture chinoise étaient regardés avec mépris ».
- Révoltés mis au pilori pour avoir attaqué des Européens.
Un cycle historique s’était refermé.
Traduction
Marie-Ange Patrizio
Marie-Ange Patrizio
اشتراک در:
پستها (Atom)